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Neige: vers une pénurie de produits frais?

Les fruits et légumes pourraient venir à manquer dans les rayons, à cause de l'épisode neigeux.

Les fruits et légumes pourraient venir à manquer dans les rayons, à cause de l'épisode neigeux. - BFMTV

Effet direct de la neige et de ses conséquences: les étals de plusieurs commerces manquent en produits frais, ce vendredi matin, notamment en Ile-de-France.

Sur les étals des primeurs, concombres et laitues viennent à manquer. Conséquence directe des fortes chutes de neige des derniers jours, les rayons de commerces d'Ile-de-France se retrouvent mal achalandés en produits frais. S'ils ne sont pour le moment pas encore vides, les rayons ne sont pas bien garnis, ce qui inquiète les commerçants.

Des approvisionnements bloqués

En cause: les restrictions de circulation des poids-lourds depuis les fortes chutes de neige commencées mardi. Les livraisons depuis le marché de Rungis, dans le Val-de-Marne, n'ont pas été possibles, empêché les approvisionnements et réassorts en produits frais, notamment fruits et légumes, dans de nombreux commerces parisiens et franciliens. 

"Ils ont tout bloqué. On ne peut plus ramener les marchandises", explique à BFMTV Sok Ny, primeur à Paris, et dont les rayons manquent de concombres ou encore d'endives.

Une possible hausse du prix des légumes

De quoi inquiéter les professionnels du secteur, qui craignent que la situation perdure. "Si ça dure comme ça, les prix vont augmenter", fait valoir Abderrazak Benchaabane, lui aussi primeur. Concrètement, le prix des légumes pourrait grimper de plusieurs euros.

"Avec un froid intense durable, on va voir le kilo de poireaux passer de 2,40 à 5,90 euros en fin de semaine", faisait ainsi valoir un commerçant, interrogé mercredi par Le Figaro

"Manque de coordination"

De leur côté, les organisations de transporteurs routiers dénoncent "un manque de coordination" dans les décisions d’interdiction de circulation des poids lourds.

"Les grossistes sont relativement en colère contre les mesures qui ont été prises, pas toujours à bon escient. Tout le monde savait que l'épisode neigeux de mardi était prévu. On aurait pu se concerter avant pour faciliter la constitution de stocks, de façon à pouvoir approvisionner régulièrement les cantines, les restaurants commerciaux", estime Hugues Pouzin, directeur général à la Confédération française du commerce de gros et international (CGI).

La Fédération nationale du transport routier évalue cette paralysie du trafic à au moins 60 millions d'euros par jour de perte de chiffre d'affaires pour l'ensemble des entreprises du territoire français. Et le problème risque de perdurer ce week-end, avec les nouvelles chutes de neige annoncées ce vendredi. 

A.S. avec Anne-Sophie Warmont, Katia Kerbous, Etienne Grelet