Mort d'un ostréiculteur à Morlaix: les algues vertes ne sont pas en cause

Un saisonnier de 18 ans a été retrouvé mort dans la baie de Morlaix, dans le Finistère, samedi 6 juillet. Des associations ont pointé du doigt la responsabilité des algues vertes, mais l'autopsie a écarté cette cause ce jeudi.

Les examens menés sur le jeune ostréiculteur n'ont rien donné. Samedi, le corps d'un saisonnier de 18 ans a été retrouvé dans un parc à huîtres en baie de Morlaix (Finistère). Alors qu'une marée particulièrement forte d'algues vertes toxiques a envahi plusieurs baies bretonnes, des associations pointaient du doigt la responsabilité du phénomène dans la mort.

Une autopsie pratiquée à la demande du procureur n'a rien donné, selon des informations du journal local Le Télégramme, confirmées par BFMTV. Les tests toxicologiques n’ont révélé aucune présence d'alcool, de drogues, ni d'hydrogène sulfuré (H2S) dans l’organisme de la victime. C'est cette dernière substance, qui était mise en cause.

Dégagé par les algues vertes en putréfaction, "s’il est respiré, ce gaz peut entraîner des effets sur la santé qui vont de la gêne au malaise grave jusqu’à la mort, en fonction de la concentration libérée", explique le site de l'Agence Régionale de Santé de Bretagne.

Une mort par noyade

Le procureur de la République de Brest, a déclaré à BFMTV.com mercredi 10 juillet que "de l’eau a été retrouvée dans les poumons" du jeune homme. Cela signifie que "la victime a probablement respiré alors qu’elle avait le visage dans l’eau", et s'est noyée, mais n'écartait pas la possibilité d'une intoxication par les algues.

D'après Le Télégramme, sur le site où se trouvait le saisonnier, les algues étaient bien présentes, mais immergées, et leur gaz ne représentait donc pas un danger pour lui. Au moment de son décès, le jeune homme n'avait pas, ou peu dormi selon les informations du journal. De plus, il transportait des charges lourdes en plein soleil.

La cause du malaise, qui aurait conduit à la noyade du jeune homme, n'est toutefois pas encore clairement déterminée.

Salomé Vincendon