Mode: Céline, avec maestria

par Mathilde Gardin

PARIS (Reuters) - Sous la halle bétonnée du Tennis Club de Paris, dans le XVIe arrondissement, Céline a affirmé dimanche sa maestria, avec des tenues sobres mais énergiques pour l'été prochain.

Au sixième jour de la "fashion week" parisienne, la Britannique Phoebe Philo, que les rumeurs annoncent chez Louis Vuitton pour remplacer Marc Jacobs qui partirait chez Christian Dior, a encore ébloui par sa maîtrise d'une mode minimaliste mais ultra-désirable.

Loin d'une mode austère et du faste de certains défilés, les modèles, cheveux lâchés et raides, présentent d'impeccables trenchs et vestes, fermés par un large ceinturon, associés à des jupes longueur genoux et des pantalons longueur cheville.

Le talent de la Britannique souffle dans l'espace glissé entre le vêtement et le corps, notamment dans les manches, qui donne beaucoup d'allure. Certaines vestes s'ouvrent en corolle sous le buste.

Moderne et graphique, la collection printemps/été 2012 fait une nouvelle fois la part belle au cuir, avec entre autres une jupe plissée tricolore et une robe noire manches courtes.

Ce vestiaire estival, très blanc, noir et crème, se décline également en vert bouteille et prune.

Perchés sur des escarpins à large bride, un modèle portait un sobre top casaque rouge et beige sur une jupe blanche, un autre une chemise blanche sans manche avec un pantalon blanc recouvert sur le devant de gaze noir.

Les jeux de transparence sur les blouses et chemises donnent un chic fou à des silhouettes qui n'ont de sage que leur apparence.

Le livret distribué aux invités était barré de la phrase "Where there is pressure, there is folk dance" (Là où il y a de la tension, il y a de la danse folk", ce qui donne sur le podium une collection tout en contrôle, émaillée de sémillants détails.

Vénérée par le monde de la mode, Phoebe Philo, nommée fin 2008 directrice artistique de Celine, a une nouvelle fois réunis tous les ingrédients qui lui ont permis de relancer avec succès la griffe de LMVH.

édité par Jean-Loup Fiévet