"Nuit Debout", un mouvement qui se structure

Ils étaient de nouveau plusieurs centaines, ce samedi soir, place de la République à Paris. Pour la 17e nuit consécutive, le mouvement "Nuit Debout" s'est déroulé au coeur de la capitale. Parmi les participants, des étudiants, des chefs d’entreprises, des précaires mais aussi des retraités.
Ici, chacun est invité à parler, mais pas plus de cinq minutes par personne. Les interventions ne doivent pas durer une minute de plus, et cela vaut même pour Yanis Varoufakis, l’ancien ministre des Finances grec venu en visiteur samedi.
Des règles bien précises
"Nuit debout" est un mouvement sans leader, ni porte-parole. Et pourtant tout semble organisé, avec des règles bien précises. Matériel, nourriture, tentes… Sur place, les taches sont réparties entre différentes commissions.
"Notre mission c’est de centraliser le matériel pour ensuite le stocker, revenir le lendemain sur la place et le redistribuer à nouveau", explique Thomas, de la commission logistique. Pour les petits bobos, une infirmerie a également été installée. Il faut dire que les nuits sont parfois agitées, notamment lors des affrontements entre les CRS et certains participants au mouvement.
Une ville dans la ville
A la nuit tombée, les débats se poursuivent encore et toujours. Travail, retraites, salaires, font partie des sujets abordés par la foule. Chez les participants, on apprécie que ce mouvement se structure de plus en plus.
"Ce que je vois c’est des gens capables pour la plupart de bosser ensemble, qui s’organisent pour monter des tentes, faire à manger, discuter… C’est organisé", se réjouit un participant. Peu à peu, "Nuit debout" ressemble de plus à une ville dans la ville.