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Notre-Dame-des-Landes : EELV se "désole" de l'évacuation

Opposants sur le site de Notre-Dame-des-Landes

Opposants sur le site de Notre-Dame-des-Landes - -

Les écologistes, opposés au projet d'aéroport, ont fustigé vendredi matin l'évacuation par les forces de l'ordre de squatteurs sur le site.

"Désolant", "lamentable". Europe Ecologie-Les Verts n'a pas tardé à réagir, vendredi matin, à la vaste opération d'évacuation d'opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes, près de Nantes. Projet qui divise les socialistes et leurs alliés écologistes.

Jeudi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui avait porté le projet en tant que maire de Nantes, avait déclaré sans équivoque que l'aéroport "se ferait".

Et ce, en dépit de l'opposition des écologistes au projet, et de la multiplication de manifestations sur le site. La dernière en date, samedi dernier, a réuni plusieurs dizaines de milliers de manifestants.

"Le gouvernement n'entend rien"

"Monsieur Hollande a invoqué la force du droit, mais c'est la force qui répond", a fustigé Jean-Philippe Magnen, le porte-parole d'EELV.

"Le gouvernement n'entend rien. Il n'a pas entendu cette manifestation de 40.000 personnes. On passe en force et on se fiche du reste. C'est lamentable !", a renchéri sur BFMTV l'ancien candidat écologiste à la présidentielle José Bové.


Une situation d'autant plus "désolante" que "nous avions proposé une sortie par le haut avec la nomination d'un médiateur pour réinstaurer un dialogue", a regretté Jean-Philippe Magnen, qui est aussi vice-président du conseil régional des Pays-de-la-Loire.

José Bové, lui, a appelé à une nouvelle "mobilisation" face à l'intervention des forces de l'ordre, et a lancé un appel au président Hollande pour une nouvelle "médiation", afin de "remettre l'ensemble du dossier à plat".

"Un très, très mauvais signe"

A la mi-journée, alors que l'opération était encore en cours sur le site, le secrétaire national d'EELV Pascal Durand a quant à lui déclaré que l'évacuation du site par les forces de l'ordre était "un très, très mauvais signe".

Il a néanmoins précisé que la question de la présence des deux ministres écologistes au gouvernement ne se pose pas encore.

M. T.