Notre-Dame-des-Landes : des manifestants aux visages multiples

Les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont des profils très divers : écolos, anarchistes ou agriculteurs. Portraits de ces activistes différents mais unis.

Les heurts entre gendarmes et altermondialistes à Notre-Dame-des-Landes ont fait la une de la presse ces dernières semaines. Les opposants au projet d'aéroport sont issus de différentes mouvances. Ecologistes, mouvement d’extrême gauche, anarchistes, habitants de la région et paysans se sont rassemblés pour former une organisation structurée à multiple facettes.

Ils ont défié les forces de l’ordre au cœur du bocage, ces derniers jours, sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Des jeunes déterminés, proches des mouvements anarchistes et des altermondialistes, n'ont pas hésité à monter au front armés de projectiles pour défier les gendarmes venus les déloger. "Quand ils envoient l’armée, c’est sûr on est obligé de se replier, mais oui, on reste là quoiqu’il arrive", assure à BFMTV Camille, une jeune manifestante qui témoigne à visage couvert.

"Sans ces jeunes, on n'aurait rien pu faire"

Ces jeunes proches des mouvances anarchistes, altermondialistes, ou de l’extrême gauche ne forment cependant qu’une partie de l’opposition au projet d’aéroport. Le mouvement est surtout animé par des organisations écologistes et des habitants de la région, le monde paysan en première ligne.

Et le jusqu’au-boutisme des plus jeunes est loin d’être remis en cause par leurs aînés : "Sans ces jeunes, nous, agriculteurs, on n’aurait rien pu faire, affirme Loïc, un agriculteur de la région. Mais sans nous, aujourd’hui, ils seraient aussi en difficulté." Des opposants aux visages très divers, mais unis pour défendre une même cause et faire plier le gouvernement. Un gouvernement qui envisage déjà de retirer les gendarmes du site sous certaines conditions.