Manif pro-Israël à Paris: 4.500 personnes se sont rassemblées

Un rassemblement en soutien à l’État hébreu, devant l'ambassade israélienne, s'est déroulé ce jeudi soir dans la capitale. Un mouvement, encadré par un important dispositif policier, qui s'est déroulé dans le calme.

C'était une première dans les rues de Paris, depuis la reprise du conflit israélo-palestinien, le 8 juillet dernier. Scandant "Israël légitime défense" ou "Hamas, Al-Qaïda même combat", plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, ce jeudi soir, dans les rues de la capitale, pour soutenir Israël et son offensive sur Gaza.

Les manifestants étaient 4.500 selon la préfecture de police, près de 6.000 selon les organisateurs. Le rassemblement s'est tenu sans incidents devant l'ambassade d'Israël, dans le centre de Paris, à l'appel de toutes les grandes organisations juives de France (Crif, Consistoire, Fonds social juif unifié, UEJF...), sous haute surveillance: rues alentour bouclées, accès filtré par la police et un important service d'ordre.

A plusieurs reprises les manifestants, agitant petits drapeaux israéliens et français, ont entonné la Marseillaise.

Premier slogan entamé en coeur par la foule : "Israël vivra" puis "Hamas terroriste" pic.twitter.com/GBVM2T7NfA
— David Doucet (@Mancioday) 31 Juillet 2014

Impressionant filtrage pour accéder a la manif pro-israël. Il faut ouvrir son sac obligatoirement et expliquer pourquoi on est là.
— Judith Duportail (@judithduportail) 31 Juillet 2014

"Il n'y a pas de haine du peuple palestinien"

"Il y a malheureusement beaucoup de manifestations (propalestiniennes, ndlr) où on a entendu la haine d'Israël et des juifs (...) Ce soir, dans ce rassemblement, il n'y a pas de haine du peuple palestinien, il y a la haine d'un mouvement terroriste qui a comme objectif la solution finale pour le peuple juif", a déclaré Joël Mergui, président du Consistoire israélite central.

Roger Cukierman, président du Crif, a défendu quant à lui "le droit et le devoir" d'Israël "de se défendre contre le Hamas". "Nous avons le même sentiment de compassion pour toutes les victimes, c'est le résultat d'une guerre malheureusement provoquée par une organisation terroriste dont les statuts prévoient la destruction totale de l'État d'Israël", a-t-il dit. Dans le même temps, des dizaines de manifestants propalestiniens s'étaient réunis place de la Bataille de Stalingrad, dans le nord de la capitale, à l'appel du collectif EuroPalestine.

La dissolution de la LDJ en question

Selon un officier des RG, il n'y a eu aucune tentative de la LDJ de rejoindre le rassemblement.
— David Doucet (@Mancioday) 31 Juillet 2014

Plusieurs pancartes réclamaient également la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ), étudiée par le ministère de l'Intérieur. Plus tôt dans la journée, le quotidien Libération a évoqué en une cette possible dissolution de la LDJ, un groupe de jeunes radicaux mis en cause dans de récents heurts avec des militants propalestiniens. "Pourquoi en parler aujourd'hui? Est-ce la solution de s'en prendre à un groupuscule de juifs?" s'interrogeait Joël Mergui.

Un autre rassemblement pro-israélien était prévu jeudi soir à Lyon. Dimanche dernier, plusieurs dizaines de propalestiniens avaient tenté de perturber un rassemblement en faveur d'Israël à Marseille.

Après 24 jours de conflit, le bilan du côté palestinien était jeudi de 1.395 morts et de plus de 8.100 blessés, en grande majorité des civils. Côté israélien, 56 soldats ont péri depuis le début de l'offensive terrestre le 17 juillet, alors que les tirs de roquettes palestiniens ont tué trois civils en Israël depuis le début du conflit.

Jé. M. avec AFP