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Manifestations

L'aéroport de Brest bloqué par des salariés de l'agroalimentaire mécontents

Les salariés manifestent contre les nombreux plans sociaux dont ils sont victimes.

Les salariés manifestent contre les nombreux plans sociaux dont ils sont victimes. - -

300 salariés bloquent l'aéroport de Brest afin de dénoncer les différents mouvements sociaux dont ils sont victimes.

Quelque 300 salariés de l'agroalimentaire breton bloquaient lundi matin l'aéroport de Brest afin de protester contre les lourds plans sociaux qui frappent leur secteur. Ils répondaient à l'appel des syndicats CGT et FO des entreprises Doux et Tilly-Sabco, Marine Harvest et Gad.

Une quarantaine de salariés de la société d'abattage de porcs Gad SAS, où 889 emplois seront supprimés après l'annonce de la fermeture de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère), figuraient dans les rangs de la manifestation. 200 autres bloquaient un rond-point à Landivisiau, près de l'entreprise Gad, selon FO.

"Sauvez nos emplois et l'industrie"

Les salariés du groupe volailler Doux, qui s'est séparé de son pôle frais à l'automne 2012 au prix de la liquidation d'un millier d'emplois, portaient des affiches proclamant "Sauvez nos emplois et l'industrie" ou "Sauvez la filière avicole export".

Selon Jean-Philippe Girard, président de l’Association des industries alimentaires interrogé par France 3, 5.000 suppressions de postes sont redoutées dans le secteur agroalimentaire en 2013. Il précise qu'"on a jamais eu autant de dépôts de bilan: à 70% dans le secteur de la viande et en Bretagne."

"Une hécatombe"

"C'est réellement une hécatombe qui est en train de se produire en Bretagne", a confirmé Corinne Nicole, porte-parole de la CGT du groupe volailler Tilly-Sabco, qui a annoncé il y a peu devoir réduire sa production de 40%. Elle a par ailleurs assuré qu'il fallait s'attendre au total à la suppression de 8.000 postes avec les emplois induits, en plus des réductions d'effectifs dans les quatre entreprises agroalimentaires, situées dans un rayon de 50 kilomètres.

La mobilisation ne semble pas prête de s'arrêter. Mercredi, c'est Produit en Bretagne (PeB), regroupant quelque 300 entreprises et plus de 100.000 salariés, ainsi que l'Association bretonne des entreprises agroalimentaires (Abea) qui appellent leurs membres à "sonner le tocsin" en faisant résonner leurs alarmes incendie sur les lieux de travail, pour alerter sur la gravité de la situation.

M.K. avec AFP