Intermittents: des manifestations dans toute la France

Occupations de Directions régionales du travail, happening nu, blocage total d'un festival à Toulouse... Les intermittents du spectacle ont mené diverses actions, vendredi, pour protester contre une nouvelle convention d'assurance-chômage qui les pénalisent.

Depuis des mois, ils protestent contre un projet de convention d'assurance-chômage qui affaiblirait leur indemnisation. Vendredi, des intermittents du spectacle ont décidé d'occuper des directions régionales du travail, alors que l'accord entre en vigueur dans moins d'un mois.

"Nous voulons interpeller les fonctionnaires des directions du travail pour tenter d'organiser une riposte commune", a indiqué Loïc, un représentant de la coordination qui la Direction régionale du travail à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Selon ce représentant, une centaine de protestataires se trouvaient sur place.

Manifestants nus à Châlons-en-Champagne

A Lille et à Toulouse, des dizaines de manifestants occupaient pareillement la Direction dans la matinée. Dans le chef-lieu de Midi-Pyrénées, des intermittents ont également voté le blocage total de la troisième journée du festival de musiques du monde Rio-Loco, qui se tient jusqu'à dimanche.

Et à Châlons-en-Champagne, une trentaine d'artistes et de techniciens présents pour "Furies", le festival de cirque et de théâtre de rue, ont manifesté dans leur plus simple appareil. Ils se sont dénudés et allongés devant la mairie pour former avec leurs corps dénudés le mot "non".

Des indemnisations moins avantageuses

Le 22 mars, le patronat et trois confédérations syndicales (CFDT, FO et CFTC) ont signé un accord sur une nouvelle convention d'assurance-chômage. Or, celle-ci durcit les règles d'indemnisation s'appliquant aux intermittents du spectacle. Une fois agréé, cet accord devrait entrer en vigueur le 1er juillet.

Depuis le début des négociations sur cette convention cet hiver, les intermittents ont régulièrement occupé des lieux culturels, des sièges de syndicats patronaux et des antennes du ministère de la Culture à Paris et en province. Le mouvement a également perturbé certains festivals d'été.

M. T. avec AFP