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Grève à la SNCF : les raisons de la colère

La réforme de la gouvernance du système ferroviaire inquiète les cheminots.

La réforme de la gouvernance du système ferroviaire inquiète les cheminots. - -

Les syndicats de cheminots appellent à la grève jeudi. A l'origine de ce mouvement, trois revendications majeures : une augmentation des salaires, plus d'embauches et des garanties concernant la réforme de la gouvernance du système ferroviaire.

Ils sont en colère et comptent bien le faire savoir : jeudi, les cheminots appellent à un mouvement de grève nationale. Ils comptent ainsi faire entendre leur voix auprès de la direction de la SNCF, mais aussi auprès du gouvernement. Quelles sont les revendications des cheminots ? Revue de détails.

• L'augmentation des salaires

"L’entreprise nous propose 0,5% d’augmentation, c'est une vraie provocation, dénonce Gilbert Garrel, secrétaire général de la Fédération CGT des cheminots. Rappelons que salaire de départ à la SNCF est de moins de 20 euros en dessous du Smic".

Surtout, poursuivent les syndicats, 0,5% d'augmentation, c'est 10 fois moins que le niveau de l'inflation. Ils demandent donc une hausse minimum de 1,8%.

• Le recrutement

Sur le sujet, direction et syndicats se livrent une guerre de chiffres : la première insiste sur les embauches au niveau du groupe, les syndicats fustigent des recrutements insuffisants dans l'établissement public (Epic).

Selon les cheminots, 1.600 embauches manqueraient cette année. "Les 40 000 salariés recrutés par la SNCF sur 5 ans ne suffiront jamais à atténuer les départs en retraite, déplore Fabian Tosolini, de la CFDT Cheminots. Nous risquons d’avoir des problèmes pour assurer un service de qualité aux usagers tous les jours".

• La réforme de la gouvernance du système ferroviaire

Elle doit être mise en œuvre en 2013. Son objectif : ne plus avoir deux entités - SNCF et Réseau ferré de France - mais une seule pour gérer l'infrastructure. Le gouvernement doit annoncer sa position sur la question d'ici à la fin du mois d'octobre. Les cheminots craignent une plus grande la libéralisation du secteur. Ils demandent donc des garanties sur le modèle social qui leur sera proposé.