Crise bretonne: un nouveau portique écotaxe détruit

Des camions passent sous un portique écotaxe, en juin dernier, dans le nord de la France. - -
Un nouveau portique écotaxe a été détruit en Bretagne, dimanche à Lanredec, dans les Côtes d'Armor, sur la quatre-voies reliant Saint-Brieuc à Brest, selon la gendarmerie. Cette action survient dans un contexte de fronde contre cette taxe sur les poids-lourds, dont le gouvernement a annoncé la suspension mardi.
Le portique s'est effondré après que des manifestants coiffés de bonnets rouges y ont mis le feu, vers 15h15, a-t-on précisé, dans un contexte de fronde contre cette taxe sur les poids-lourds, dont le gouvernement a annoncé la suspension. Le trafic sur cet axe majeur du nord de la Bretagne, la RN12, a été dévié.
#Ecotaxe #lanrodec : 1 en moins! On continue #francoishollande ? pic.twitter.com/4jqXRy3kNy
— Ronan Le Gall (@RonanLeGall) November 3, 2013
Ce nouvel acte se produit au lendemain d'une manifestation qui a réuni samedi à Quimper de 15.000 à 30.000 personnes contre l'écotaxe et pour l'emploi en Bretagne. Les organisateurs du rassemblement se sont dits prêts, dimanche, à répondre l'invitation du Premier ministre Jean-Marc Ayrault à rejoindre la table des négociations en vue d'un "Pacte d'avenir pour la Bretagne". Ils exigent toutefois la suppression totale du projet d'écotaxe.
Le gouvernement "devrait les démonter de lui-même"
Il s'agit du cinquième portique visé par des manifestants ces dernières semaines en Bretagne. Samedi, parallèlement à la manifestation de Quimper, des "bonnets rouges" avaient déjà provoqué l'effondrement d'un portique, sur la RN24 à Saint-Allouestre, dans le Morbihan.
Le 2 août, un portique enjambant la quatre-voies N12 à Guiclan, près de Morlaix, dans le Finistère, avait été détruit par des manifestants, qui protestaient aussi contre l'application de l'écotaxe. Le 8 octobre, un autre portique avait été saboté à Melgven, dans le Finistère, entre Quimper et Lorient, dans le Morbihan. La plupart des portiques en Bretagne sont désormais gardés.
Le maire de Carhaix Christian Troadec (DVG), porte-parole des organisateurs de la manifestation de Quimper, a commenté cette nouvelle action en appelant le gouvernement à faire procéder de lui-même au démontage de tous les portiques. "Il vaut mieux que le gouvernement démonte de lui-même les portiques. De toute façon, ils ne resteront pas."