BFMTV
Société

Les femmes, principales victimes de la pauvreté

Le Secours catholique reçoit 57% de femmes avec enfant

Le Secours catholique reçoit 57% de femmes avec enfant - -

Les femmes sont les premières victimes de la pauvreté, surtout si elles ont des enfants, selon le dernier rapport du Secours catholique. « La rupture familiale reste la cause principale de pauvreté », estime un des responsables de l’association.

Depuiss 2001, près d'un million de personnes en situation de grande pauvreté sont accueillies chaque année par le Secours catholique. Et chaque année, la part des femmes va croissant. C’est l’un des enseignements du dernier rapport de l’association qui a toujours accueilli une majorité de femme, mais qui a vu le chiffre grimper de 7% en 10 ans.

« Elles doivent faire face à de grandes difficultés »

« On accueille entre 50 et 60% de femmes seules avec enfant, alors qu’elles ne représentent pas une telle part de la société », estime Christophe Lenfant, responsable du Secours catholique dans les Bouches-du-Rhône.
« C’est quelque chose qu’on a vu depuis plusieurs années, la rupture familiale reste la cause principale de pauvreté. Les femmes subissent de plein fouet cette situation car en général, ce sont elles qui ont la garde de l’enfant, et donc elles doivent faire face à de grandes difficultés. Comme elles veulent s’en occuper, elles ont aussi beaucoup de mal à avoir accès à l’emploi, et donc des difficultés pour joindre les deux bouts à la fin du mois ».

« Je me contente souvent d’un verre de lait »

Une réalité que connaît bien Alicia, mère de famille de 29 ans qui élève seule, et sans travail, ses enfants. Quand elle leur achète deux paquets de gâteaux, elle doit « demander un crédit. On pense à ce dont ils ont envie plutôt qu’à nous. Nous, on se contente de manger le reste de la casserole. Je me contente souvent d’un verre de lait avec du chocolat le matin, et je reste comme ça jusqu’au soir ». Survivant grâce au RSA, elle fait « des petits à-côtés, quelques heures de ménage, malheureusement au noir, mais on n’a pas le choix ». Elle qui voulait être auxiliaire de puériculture, elle n’a pas pu poursuivre ses études faute d’argent.

M. Chaillot avec Guillaume Robelet