Le service minimum assuré seulement dans 3 écoles à Paris? "Une fumisterie" réplique la mairie

La grève est très suivie dans les écoles à Paris ce jeudi. Le taux de grévistes des enseignants est de 78%, "le taux le plus important de France", selon la mairie de Paris. Une forte mobilisation des enseignants qui entraîne ce jeudi la fermeture de nombreuses écoles dans la capitale. Mercredi, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a déploré un service minimum insuffisant dans la capitale:
"Ce n'est pas normal que le service minimum d'accueil ne puisse être assuré que pour 3 écoles dans Paris, dans toutes les autres régions de France on fait beaucoup mieux".
Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education Gabriel Attal a de son côté fustigé "un choix politique" de la part de la mairie de Paris. "Il y a un choix politique qui a été fait par la mairie de Paris de ne pas organiser de service minimum d'accueil dans les établissements parisiens. Deux établissements seulement sur les 650 de la ville prévoiront un service minimum d'accueil, c'est irresponsable", insiste-t-il.
Un minimum de 252 écoles ouvertes
Mais la mairie de Paris réplique et conteste ces chiffres. "Il n'y aura pas deux ou trois écoles ouvertes mais au minimum 252", martèle sur BFMTV Emmanuel Grégoire, premier adjoint d'Anne Hidalgo.
"Contrairement au ministre qui raconte n'importe quoi, nous avons passé avec les services du rectorat, donc les services de l'Etat, la journée à organiser les choses de la meilleure façon. Cette grève, c'est une grève à cause du gouvernement, vouloir en reporter la faute sur la ville de Paris et plus généralement sur les autres communes est une fumisterie", tranche l'élu.
Emmanuel Grégoire explique par ailleurs que la principale difficulté ce jeudi est "d'acheminer les agents qui pour deux tiers d'entre eux n'habitent pas à Paris". "La situation sera difficile parce que le gouvernement est incapable de nouer le dialogue et de sortir de cette crise sociale, nous nous faisons notre travail", appuie encore le bras droit d'Anne Hidalgo. "Nos agents seront mobilisés (...) ça suffit de les insulter en permanence", conclut-il.