Le gouvernement s'attaque au suicide des personnes âgées

Les seniors vont faire l'objet d'un suivi particulier. Avant la mise en place d'autres mesures à l'automne.

Ils représentent 20% de la population en France mais 30% des suicides. Les plus de 65 ans vont faire l'objet de mesures spécifiques que le gouvernement dévoile ce jeudi pour détecter les premiers signes de dépressions chez les seniors.

"Il ne s'agit pas d'appels au secours mais (...) des gestes qu'aucune main ne peut arrêter. C'est un vrai problème de santé publique", explique Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des personnes âgées, interrogée par Le Parisien (article payant). "Contrairement aux adolescents, les plus âgés font rarement de simples tentatives. Ils choisissent des scénarios violents afin de réussir leur geste", confirme Marie-Claude Frénisy, psychologue clinicienne spécialiste du sujet.

La solitude, le deuil, les difficultés financières, la perte d'autonomie, une maladie invalidante, l'entrée dans une maison de retraite sont autant de situations pouvant conduire à la dépression chez une personne âgée. Et dans 80% des cas, la personne âgée aura consulté son médecin pour se plaindre de divers maux. Mais il faut pouvoir lire entre les lignes.

Le gouvernement remet ce jeudi une malette à toutes les structures d'aide à domicile avec des fiches pratiques pour apprendre à détecter les états dépressifs, savoir comment y répondre et qui alerter. "Il s'agit d'une première étape", précise Michèle Delaunay qui a demandé d'autres propositions à un groupe de travail. D'autres mesures seront prises à l'automne comme, par exemple, la mise en place d'équipes mobiles de psychiatrie.

V.D. avec AFP