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Société

Le 24 juin ne sera qu'un début, espèrent les syndicats

Les syndicats espèrent que La journée de mobilisation du 24 juin sera l'occasion de prouver au gouvernement que sa réforme des retraites sera combattue à la rentrée durant le débat parlementaire. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Les syndicats espèrent que La journée de mobilisation du 24 juin sera l'occasion de prouver au gouvernement que sa réforme des retraites sera combattue à la rentrée durant le débat parlementaire. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes - -

par Clément Guillou MONTREUIL, Seine-Saint-Denis (Reuters) - La journée de mobilisation du 24 juin sera l'occasion de prouver au gouvernement que sa...

par Clément Guillou

MONTREUIL, Seine-Saint-Denis (Reuters) - La journée de mobilisation du 24 juin sera l'occasion de prouver au gouvernement que sa réforme des retraites sera combattue à la rentrée durant le débat parlementaire, espèrent les syndicats.

L'intersyndicale (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa), réunie jeudi au siège de la CGT à Montreuil, a de nouveau appelé les Français "à participer massivement à la journée de grèves et de manifestations du 24 juin" afin de dépasser le million de manifestants revendiqués le 27 mai.

Elle se réunira le 29 juin pour décider d'éventuelles nouvelles actions pendant l'été et à la rentrée, a-t-elle dit dans un communiqué.

L'avant-projet de loi sur les retraites présenté mercredi par le gouvernement sera examiné en conseil des ministres le 13 juillet et soumis au Parlement en septembre.

La CFTC, qui appelle aussi à participer à la journée du 24 juin, n'a pas participé à la réunion de jeudi, tous ses spécialistes des retraites étant au ministère du Travail pour négocier le projet final de la réforme.

La CGC s'est excusée et Force ouvrière n'a pas répondu à l'invitation. FO, qui a manifesté en solo mardi, doit se réunir lundi prochain pour décider de sa participation à la journée d'action du 24 juin.

La porte est ouverte, ont répété les syndicats jeudi.

L'intersyndicale n'a pas encore décidé d'un slogan commun pour ces manifestations, autre que la condamnation globale du projet du gouvernement.

"Cette réforme, loin de répondre à l'enjeu de société qu'est celui de l'avenir des retraites, est brutale et porteuse de recul social pour la quasi-totalité des salariés du privé, du public et des régimes spéciaux", écrit-elle.

Pour Marcel Grignard, représentant de la CFDT, "le dénominateur commun, c'est que cette réforme est injuste".

"Au-delà des slogans, chacun peut mesurer, pour lui-même mais aussi pour la société, qui paye et qui ne paye pas", a-t-il ajouté.

"FAIRE UNE DÉMONSTRATION"

Les représentants syndicaux espèrent que les mesures gouvernementales, qui repoussent notamment à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite et à 67 ans l'assurance de toucher sa retraite à taux plein, feront réagir les salariés.

"Ça change un petit peu la donne. Chacun commence à refaire ses calculs et à réfléchir", a dit Bernadette Groison (FSU).

"Il y a une bataille de convictions à poursuivre. Il faut continuer de convaincre qu'on aurait pu faire autrement, qu'on était pas obligé de faire payer la facture aux salariés".

Les syndicats sont convaincus que le gouvernement ne pliera pas le 24 juin, quelle que soit l'ampleur de la mobilisation.

Ils souhaitent davantage, comme lors du mouvement contre le Contrat première embauche en 2006, obtenir un recul gouvernemental lors du débat parlementaire.

"Là on est avant l'été, il faut faire une démonstration vis-à-vis de ce gouvernement pour dire qu'on ne partage pas ce projet", a dit Nadine Prigent (CGT).

"On continuera de faire les choses cet été, y compris le 13 juillet pour la présentation en conseil des ministres, et on discutera de ce qu'on fait dans le cadre du débat parlementaire début septembre", a-t-elle ajouté.

"Le 24 juin, ce n'est pas la fin de ce qu'on fait sur la retraite. Au contraire, ca semble être même le début puisque le projet de loi vient d'être connu".

Edité par Sophie Louet