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La voix féminine de l'horloge parlante évoque ses souvenirs avant la disparition du service

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Selon elle, l'arrivée d'une voix féminine dans ce service a suscité la polémique à l'aune des années 1990.

Au quatrième top, le numéro ne sera plus attribué. Le 1er juillet prochain, c'est une page importante des télécommunications françaises qui va se tourner avec l'arrêt du dispositif presque centenaire de l'horloge parlante.

Toujours opéré par Orange, le service payant du 3699 était tombé peu à peu en désuétude, avec l'arrivée des téléphones portables et d'autres sources gratuites. De plus, les commutateurs téléphoniques MT20, indispensables au fonctionnement, arrivent également en fin de vie.

Marie-Sylvie Behr et le ministre des Postes et Communications Jean-Marie Rausch lors du lancement de l'horloge parlante en 1991
Marie-Sylvie Behr et le ministre des Postes et Communications Jean-Marie Rausch lors du lancement de l'horloge parlante en 1991 © BFMTV

Sur BFMTV, Marie-Sylvie Behr, figure historique de l'horloge parlante car voix féminine du service, se rappelle parfaitement du nouveau lancement de celle-ci en 1991 après le rachat par Orange, après un premier lancement en 1933.

"Pour la mise en service il fallait que ce soit une petite mise en scène, le ministre (le ministre délégué aux Postes et Communications d'alors, Jean-Marie Rausch, ndlr)" appuie sur le bouton avec moi", se rappelle-t-elle.

Durant une cinquantaine d'années, entre 1933 et 1991, le service était uniquement opéré par une voix masculine. La volonté de diversifier l'horloge parlante n'était d'ailleurs pas vue d'un bon oeil par tout le monde à l'aune des années 1990.

"On ne voulait pas en haut lieu qu’il y ait une voix de femme pour dire l’heure. Du coup, ils ont testé l’horloge dans les DOM et ça s’est très bien passé. Donc ils ont accepté de mettre en route l’horloge parlante avec une voix d’homme et une voix de femme", se rappelle-t-elle.

Marie-Sylvie Behr se rappelle également d'anecdotes surprenantes survenues au fil de cette riche carrière. "J’ai eu une petite intervention chirurgicale. Le chirurgien me dit 'très bien on appelle l’horloge' et je me suis entendue dans la salle d’opération", s'amuse-t-elle.

Ces prochaines semaines, avant sa disparition, ce dispositif relié à une horloge atomique de l'Observatoire continuera de donner l'heure précise, avant de tomber dans l'oubli.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV