La taxe Nutella rejetée en commission à l'Assemblée

La commission des Affaires sociales de l'Assemblée a rejeté mercredi l'amendement qui prévoit de multiplier par quatre la taxe sur les huiles de palme. /Photo d'archives/REUTERS/Emmanuel Braun - -
La « taxe Nutella », ce n’est pas pour tout de suite. Initialement adopté par la commission des Affaires sociales du Sénat, l’amendement a été rejeté lors de la nouvelle lecture en commission du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013. S’il passait, il ferait augmenter de 300% la taxe sur l'huile de palme, qui peut avoir des conséquences sur l’obésité ou les maladies cardiovasculaires mais qui entre notamment dans la composition de la pâte à tartiner Nutella. Il pourrait rapporter 40 millions d’euros par an.
Le rapporteur, Gérard Bapt (PS), a expliqué devant la commission qu'il était préférable d'attendre un futur projet de loi de santé publique pour traiter des lipides de manière générale. Le Sénat avait adopté la semaine dernière un amendement d'Yves Dardigny (PS), rapporteur de la commission des Affaires sociales de la haute assemblée, qui proposait de créer une taxe additionnelle de 300 euros la tonne à la taxe sur les huiles de palme, de palmiste et de coprah, destinées à l'alimentation humaine.
Le Nigeria et la Malaisie opposés à la taxe Nutella
L'initiative, baptisée aussi taxe "Nutella" du nom de la célèbre pâte à tartiner au chocolat, a ému jusqu'au Nigeria où des économistes ont dénoncé cette attaque contre « les petits producteurs africains », et en Malaisie, où le Conseil malaisien de l'huile de palme a appelé le gouvernement français à rejeter « une agression sans fondement » menaçant la survie de « petits paysans ».