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La CGT s'inquiète du "pacte de compétitivité" européen

La CGT s'inquiète du projet de pacte de compétitivité européen et a prévenu Nicolas Sarkozy que la réforme de la dépendance serait un nouveau terrain de conflit si elle ne s'inscrivait pas dans le cadre de la Sécurité sociale. /Photo d'archives/REUTERS

La CGT s'inquiète du projet de pacte de compétitivité européen et a prévenu Nicolas Sarkozy que la réforme de la dépendance serait un nouveau terrain de conflit si elle ne s'inscrivait pas dans le cadre de la Sécurité sociale. /Photo d'archives/REUTERS - -

PARIS (Reuters) - La CGT s'inquiète du projet de pacte de compétitivité européen et a averti Nicolas Sarkozy que la réforme de la dépendance serait...

PARIS (Reuters) - La CGT s'inquiète du projet de pacte de compétitivité européen et a averti Nicolas Sarkozy que la réforme de la dépendance serait un nouveau terrain de conflit si elle ne s'inscrit pas dans le cadre de la Sécurité sociale.

Reçu lundi par le chef de l'Etat pour la première fois depuis fin avril, le secrétaire général du syndicat Bernard Thibault et la CGT avaient boycotté au début de l'année les voeux de Nicolas Sarkozy aux partenaires sociaux pour dénoncer son intransigeance pendant le conflit des retraites.

S'exprimant devant la presse à l'issue de son entrevue, il a dit redouter que le "pacte de compétitivité" proposé par Paris et Berlin à leurs partenaires européens débouche sur une "remise en cause généralisée de la réglementation en matière de temps de travail, de retraite, de salaires".

"Ce qui nous inquiète, c'est de voir les gouvernements en Europe, et singulièrement la France et l'Allemagne, se mettre d'accord en considérant que le mal aujourd'hui c'est les droits sociaux des salariés en Europe", a-t-il dit.

Selon Bernard Thibault, Nicolas Sarkozy "se veut rassurant sur la portée de ce pacte, mais pas suffisamment pour que ça nous fasse changer d'opinion".

Il a ajouté avoir dit à Nicolas Sarkozy que, pour la CGT, la réforme du financement de la dépendance des personnes âgées "devait s'inscrire à l'intérieur et au sein de l'édifice sécurité sociale".

"Il nous semble que non seulement ce n'est pas le cas mais c'est même un choix de départ de faire autrement, ce qui annonce un nouveau terrain de conflit entre nous si ça se confirme", a-t-il indiqué.

Dans le prolongement de la réforme des retraites, il a annoncé d'autre part l'organisation d'une journée de mobilisation nationale le 28 avril "sur la reconnaissance de la pénibilité des métiers (...) et l'obtention de droits au départ à la retraite anticipé".

Bernard Thibault a dit avoir demandé à l'Etat d'intervenir dans le conflit de la SNCM (Société nationale Corse Méditerranée), qui paralyse une partie des liaisons maritimes avec la Corse depuis le 30 janvier.

Il n'est "pas normal" que l'Etat, qui détient toujours 25% du capital de la société, "reste silencieux sur un conflit social avec un tel impact sur le service public et l'emploi", a-t-il dit.

Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse