"L'Etat tente de faire payer ses rançons par d'autres", pour Dorothée Moisan

L'auteur de l'ouvrage "Le business des otages" revient sur les méthodes de l'Etat pour faire libérer les otages français à l'occasion de la libération du père Georges.

L'Etat Français a-t-il payé? La question se pose à chaque libération d'otages. Alors que le père Georges Vandenbuesch est arrivé ce mercredi en France après sept semaines de captivité au Cameroun, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a une nouvelle fois promis que la France n'avait pas versé d'argent.

Pour Dorothée Moisan, auteur de l'ouvrage "Le business des otages", "il est évident que Laurent Fabius ne peut pas dire autre chose". Selon la journaliste interrogée par RMC, "depuis l'arrivée de François Hollande à l'Elysée, on a un revirement de l'Etat français qui tente véritablement de ne pas payer directement de rançons".

Son objectif ? "faire payer les rançons par d'autres, par des tiers, par des pays amis parfois". D'ailleurs, souligne-t-elle, "on a vu très clairement dans cette affaire des remerciements du Quai d'orsay aux présidents du Cameroun et du Nigéria pour leur rôle facilitateur".

La rédaction