"Jungle" de Calais: près de 900 migrants mis à l'abri depuis le début de l'évacuation du camp

Le démantèlement du campement sud de migrants à Calais s'est achevé mercredi. - Denis Charlet - AFP
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait promis "une solution d'hébergement pour tous" pour défendre l'évacuation du "bidonville" de Calais. Mercredi, la préfecture du Pas-de-Calais a publié un premier bilan des mises à l'abri des migrants qui occupaient la partie sud de la "jungle". Au total, près de 900 personnes ont été relogées dans des centres d'accueil.
Les migrants craignant leur évacuation vers des centres, l'Etat a misé sur les maraudes sociales. Au total, 30 maraudeurs déambulent quotidiennement dans cette zone qui s'étendait sur 7,5 hectares "pour proposer aux migrants les différentes possibilités d'hébergement", précise la préfecture, qui indique également que le démantèlement s'est achevé mercredi.
Des places encore disponibles
Ainsi, 315 migrants de cette zone sud de la "jungle" dans laquelle 800 à 1.000 migrants vivaient selon la préfecture, 3.450 selon les associations, ont rejoint le Centre d'accueil provisoire (CAP). Ce premier camp "en dur" a ouvert début janvier. Aujourd'hui, 1.372 migrants sont hébergés dans ces conteneurs mis à leur disposition. 128 places étant toujours disponibles, selon l'Etat.
328 migrants de la partie sud de la "jungle", où des lieux de vie comme les écoles ou les lieux de culte ont été maintenus, ont eux été accueillis dans l'espace mis en place par la sécurité civile, où sont installées des tentes. Au total, ce sont 378 réfugiés qui ont été pris en charge dans cet espace, où 122 places restent toujours disponibles.
Déplacement vers la partie nord
Enfin, 254 migrants, dont 21 familles, se sont installés dans les Centres d'accueil et d'orientation (CAO), passage quasi obligatoire avant d'intégrer le Centre d'accueil provisoire. Dans cet espace, des bénévoles les accompagnent notamment pour leurs démarches administratives. 171 femmes et enfants sont également hébergés au sein du Centre d'accueil pour les femmes et enfants. 229 places restent disponibles.
Où sont alors passés les autres migrants? Mercredi, plusieurs associations ont souligné que 80% de ceux établis sur la partie sud du camp ont simplement déplacé leur cabane dans la partie nord, pour le moment non concernée par le démantèlement. De fait, en zone nord, les tentes de la Sécurité civile, autrefois isolées, étaient mercredi entourées de nombreuses cabanes et caravanes, venues former en quelques jours un nouveau quartier. En outre, dans les allées proches du CAP, plusieurs migrants utilisaient marteaux et tournevis pour mettre la dernière main à leur abri.