"Je me suis effondré dans le chemin": le récit de l'un des cyclistes attaqué par des frelons

Jacky Belot a été piqué une trentaine de fois alors qu'il faisait du vélo dans un bois. Il a dû être transporté à l'hôpital et placé en soins intensifs.

"On a cru que c'était la fin". Ce dimanche, Jacky Belot faisait du VTT avec un groupe de cyclistes sur la commune de Briennon, près de Roanne (Loire) quand il a été attaqué, ainsi que deux autres hommes, par un essaim de frelons. Transporté en urgence à l'hôpital, il a dû être admis en réanimation. Il a finalement pu regagner son domicile ce lundi soir.

"Ça tapait dans le casque et dans le dos, heureusement que j'avais un sac à dos qui m'a protégé. Au total, j'ai eu une trentaine de piqûres: une dizaine à la tête et une vingtaine dans le dos", raconte-t-il.

"Je suis tombé dans un état comateux"

Les faits se sont produits lorsqu'un groupe de VTTistes d'environ une dizaine de personnes a emprunté un chemin de forêt. "Je suis tombé de vélo, et par instinct de survie, je suis vite remonté sur mon vélo pour essayer de sortir du bois (...). Je me suis effondré dans le chemin, là je sais plus vraiment", confie Jacky Belot.

"Je suis tombé dans un état comateux, on a cru que c'était la fin", poursuit-il.

Un autre cycliste a également été hospitalisé. "J'ai su après que mon copain Gérard, qui s'est fait prendre derrière moi, n'a pas pu remonter sur le vélo. Il est reparti en marchant et en avertissant les autres collègues qu'il ne fallait pas venir", raconte Jacky Belot. "Lui a eu 53 piqûres, mais il a mieux réagi que moi".

L'essaim de frelons se trouvait dans un arbre mort, situé à deux mètres du chemin emprunté par le groupe de cyclistes. L'opération a mobilisé trois ambulances, un équipage de sapeurs-pompiers, un médecin et une équipe du Samu.

Le frelon n'est pas nécessairement agressif mais peut attaquer s'il cherche de la nourriture ou s'il se sent menacé près de son nid. Toutefois, cette année est particulière: avec la sécheresse, les insectes souffrent et deviennent plus agressifs.

Salomé Robles