"Il tue mon mari et est relâché à cause d'un fax ? C'est inadmissible"

Fabienne Elisor, épouse et veuve de Claudy Elisor dont le meurtrier présumé a été relâché faute d'encre dans un fax. - -
C'est une histoire à dormir debout ! Un homme accusé de meurtre a été relâché à cause d'un fax défectueux. 26 juin 2013 : le juge des libertés décide de maintenir en détention Amadou dans l’attente de son procès. Le même jour, le détenu fait appel de cette décision. Sa maison d'arrêt, à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, transmet sa demande au parquet de Bobigny à 10 kilomètres de là. Mais problème : à Bobigny, il n’y a plus d’encre dans le fax… les greffiers ne récupèrent le document que le 30 juillet, soit 26 jours après. Mais il est trop tard. Le délai légal impose une réponse sous 20 jours… Les avocats d'Amadou s’engouffrent alors dans la brèche et la cour d’appel de Paris fini par leur donner raison : leur client est libre. "Je me suis dit: 'ce n'est pas possible'. On ne peut pas relâcher quelqu'un à cause d'un fax", s'étonne l’épouse de Claudy Elisor qui craint à présent que le meurtrier présumé en profite pour fuir la France afin d’éviter son procès. "Le procès c'est dans 3 mois. Et il n'y aura personne ?", s'insurge l'épouse de Clauddy Elisor Et ce cas pourrait ne pas être isolé : la panne aurait duré plus de 15 jours à Bobigny. Des documents dans d'autres dossiers ont également pu être transmis avec du retard.