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"Il faut se battre": SOS Médecins rejoint la grève contre la loi visant à lutter contre les déserts médicaux

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SOS Médecins rejoint la grève du corps médical contre la loi Garot, qui souhaite réguler l'installation des médecins généralistes pour lutter contre les déserts médicaux.

SOS Médecins a rejoint le mouvement de grève du corps médical contre la loi Garot, qui souhaite réguler l'installation des médecins généralistes pour lutter contre les déserts médicaux. Des manifestations sont prévues de mardi 29 avril à Paris et dans d'autres villes de France.

Le mécontentement vient d'une proposition de loi transpartisane, à l'initiative de Guillaume Garot (PS), dont l'article-phare a été adopté début avril par l'Assemblée nationale, l'examen du reste du texte étant prévu début mai.

Le texte, qui prône une régulation des installations en faveur des déserts médicaux, provoque la colère des médecins libéraux, étudiants en médecine, internes et jeunes médecins, pour qui le projet "mettra à mal l'attractivité de la médecine libérale, aujourd'hui le premier rempart du système de santé".

"Ce combat est important"

Les médecins estiment qu'il va les empêcher d'ouvrir leur cabinet où ils le veulent. "Ce serait la troisième fois en trente ans que SOS Médecins Cherbourg ne sera pas joignable pendant 24 heures, il faudra faire le 15", prévient sur BFMTV le docteur Christophe Marchenay, président de SOS Médecins Cotentin.

"Ce combat est important. Et pour éviter que tous les jours ne soient équivalents à des jours de grève de SOS Médecins, il faut se battre", ajoute-t-il.

La mesure pourrait même être contre productive, selon les syndicats. "Le problème, c'est que ça va détourner les jeunes médecins généralistes de l'installation vers d'autres modes d'exercice qui sont déjà plus attractifs", explique sur BFMTV Raphaël Dachicourt, médecin et président du syndicat ReAGJIR.

Et notamment "des structures privées ou des structures médico-sociales qui embauchent largement dans le contexte de pénurie médicale."

Guillaume Barki avec Lucie Valais et AFP