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Hérault: victime d'une usurpation d'identité, une étudiante reçoit des dizaines de contraventions

Un contrôleur vérifie un titre de transport, Gare du Nord, à Paris, en octobre 2016. (photo d'illustration)

Un contrôleur vérifie un titre de transport, Gare du Nord, à Paris, en octobre 2016. (photo d'illustration) - Christophe Archambault - AFP

Après avoir reçu plus d'une trentaine de contraventions qui pour la plupart sont désormais majorées, la jeune femme se voit réclamer près de 6000 euros par le Trésor public.

Un cauchemar de plusieurs mois qui ne semble pas avoir de fin. Comme le relate Le Midi Libre dans un article de ce jour, Léa, une jeune vingtenaire domiciliée à Montpellier dans le département de l'Hérault, est victime d'une usurpation d'identité qui lui pourrit son quotidien et lui vide peu à peu son compte en banque.

Des milliers d'euros en jeu

Dans les faits, la jeune femme explique qu'elle reçoit régulièrement des contraventions émises par la SNCF. En réalité, l'usurpatrice, qui n'achète visiblement jamais de billet, aurait réalisé une fausse pièce d'identité qu'elle présente à chacun des contrôles. De fait, les amendes sont directement adressées à Léa.

"Depuis le 1er juillet 2022, j'ai reçu à mon adresse personnelle trente-cinq amendes à 144 euros qui sont, à chaque fois, majorées à 300 euros. C'est intenable!", se lamente-t-elle.

Au total, le Trésor public lui réclame près de 6000 euros. Une situation d'autant plus préoccupante que la jeune fille semble persuadée que la responsable de cette usurpation fait partie de son entourage en raison des villes visitées, toutes poches de Montpellier.

"Ce ne sont pas tout à fait les parcours que j'ai l'habitude de faire, mais c'est assez proche", recadre-t-elle.

La justice impuissante

Une situation intenable donc, envers laquelle la justice semble pour l'heure muette. "J'ai déjà porté plainte deux fois au commissariat de Montpellier pour usurpation d'identité", dit-elle.

"J'ai écrit au procureur de la République, au tribunal judiciaire de Nîmes. Je me suis adressée également au médiateur de la SNCF en demandant que mon nom soit diffusé pour stopper l'usurpatrice. J'ai contacté la direction régionale de la SNCF. Mais pour l'instant, rien ne se passe", ajoute Léa.

Alors, pour chaque contravention, l'étudiante doit prouver sa bonne foi, ce qu'elle parvient à faire la plupart du temps en présentant ses emplois du temps de stage ou de cours qui ne correspondent pas aux trajets en question. De son côté, la SNCF a promis auprès du Midi-Libre de se saisir sérieusement du dossier.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV