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Société

Gironde: des résidus de pesticides interdits depuis 1972 retrouvés dans des légumes

Des résidus de pesticides interdits depuis 1972 ont été retrouvés dans des lots de courgettes.

Des résidus de pesticides interdits depuis 1972 ont été retrouvés dans des lots de courgettes. - Flikr - Tony Hisgett

Des résidus de pesticides interdits depuis 1972 ont été retrouvés dans des lots de courgettes provenant de maraichers l’agglomération de Bordeaux. Un élu écologiste à demandé au préfet la mise en place d’un plan d’urgence en Gironde.

Des contrôles réalisés l’été dernier par les services de l’Etat sur des marchés girondins ont révélé des traces de dieldrine et de chlordane, pesticides interdit depuis 1972, dans des lots de courgettes en provenance de maraichers de la région de l’agglomération de Bordeaux, selon nos confères de Sud Ouest. Leur présence ne signifie pas que des vieux lots de ces produits phytosanitaires ont été utilisé récemment mais que les sols continuent toujours d’être pollués par ces molécules, 44 ans après leur interdiction sur le marché.

Pas de danger pour les consommateurs

Cette affaire a été révélée par l’élu écologiste de Mérignac, Gérard Chausset, pour qui “ les taux détectés ne constituent pas un danger immédiat pour les consommateurs”. La chambre d’agriculture de la Gironde, a quand à elle indiqué que “"les 126 parcelles où sont cultivés des légumes dans Bordeaux Métropole ont toutes été analysées pour déterminer la présence ou non de ces molécules" avant de rassurer les consommateurs, "un plan de suivi a été mis en place avec les maraîchers. Les consommateurs peuvent donc se rassurer : aucun légume non conforme ne peut se retrouver sur les étals."

Le préfet saisi de la question

Néanmoins, l’élu EELV a écrit au préfet de Gironde afin de réclamer un plan d’urgence qui vise à aider les agriculteurs et viticulteurs à “changer de modèle”. “S'il l'on ne se soucie pas de la façon dont on le cultive, on ne préserve pas notre territoire. Cette affaire montre que si les pesticides d'hier sont dans les légumes d'aujourd'hui, ceux que l'on utilise actuellement, on les retrouvera demain”. Gérard Chausset a également demandé au préfet de prendre des dispositions afin de garantir une information transparente des élus et des citoyens. Car comme le rappelle Sud Ouest, la découverte de ces résidus n’avait donné lieu à aucune communication.

C.L