EXCLU RMC - Yannick, le frère du braqueur tué à Nice : « Le bijoutier a voulu jouer les cow-boys »

Mercredi à Nice, deux hommes ont surgi dans une bijouterie et se sont fait ouvrir le coffre. Les voyant repartir à scooter, le bijoutier aurait tiré dans le dos d'un des deux malfrats qui est décédé. Son frère témoigne sur RMC.

Un homme qui venait de braquer mercredi matin une bijouterie avec un complice à Nice a été tué par balles par le propriétaire de la boutique, a-t-on appris de source policière. Les deux malfaiteurs ont surpris le bijoutier qui ouvrait son magasin dans un quartier populaire du centre-ville, l'ont menacé et forcé à ouvrir le coffre pour se faire remettre des bijoux avant de s'enfuir. Le commerçant leur a alors emboîté le pas et fait feu, avec un pistolet automatique, en direction des deux voleurs sur leur scooter, détaille cette même source. Le passager a été touché, il est décédé. Le commerçant a été placé en garde à vue. Une partie des bijoux dérobés a été retrouvée en possession de l'homme abattu. Le conducteur est en fuite.

« Anthony allait être papa d'une petite fille »

Yannick est le frère d’Anthony tué par balle par le bijoutier qu’il a tenté de voler. Il témoignait ce jeudi matin en exclusivité sur RMC. « Anthony allait être papa d’une petite fille. Pendant que mon frère prenait la fuite, le bijoutier a tiré a 3 ou 4 reprises dans la rue. Il faut le dire. Il a tiré dans la rue et dans le dos. Je n’appelle pas ça de la légitime défense. Il l’ont braqué, ils ont pris la recette, ils sont montés sur le scooter et sont partis. Le monsieur a voulu faire le cow-boy en sortant dans la rue. Et en plus, on était mercredi, s’il y avait eu des enfants dans la rue, comment cela aurait pu tourner ? ».

« La première fois qu'il braquait une bijouterie »

Le père d'Anthony et de Yannick aussi était derrière le téléphone et s’est lui aussi exprimé sur RMC : « C’est la première fois qu’il braquait une bijouterie. Il avait fait des conneries comme tout le monde dans sa jeunesse, comme voler un scooter par exemple. Tout le monde a fait des bêtises dans sa vie. Je reconnais la faute de mon frère mais le bijoutier n’avait pas à lui tirer dessus. Sinon, on fait comme aux Etats-Unis ».
S'adressant de nouveau à Yannick, Jean-Jacques Bourdin lui demande s'il appelle le complice de son frère toujours en fuite à se rendre, il répond : « Que voulez-vous que je vous dise ? Oui, effectivement pour l’enquête, ce serait bien qu’ils l’attrapent. Je ne le connais pas. Un jour mon frère est avec l’un, un jour avec l’autre ».

« Il n'y a pas eu de légitime défense »

« Mon frère il venait de sortir de prison, il se réinsérait, il allait être père de famille, il avait un appartement, explique encore Yannick. Il avait tout pour être bien. C’est d’apprendre qu’il allait être papa qui lui a sans doute fait péter un câble. Que les gens n’aillent pas dire que c’est normal que l’homme soit sorti dans la rue et tire. Ce n’est pas normal. Il n’y a pas eu de légitime défense. Le bijoutier n’est pas sain, sain… les services de police ferment les yeux. Nous, on demande que la police fasse son travail. Selon moi, il n’était pas en légitime défense. Il n’était pas menacé, le bijoutier, puisque mon frère prenait la fuite. Il ne doit pas être libéré, il faut qu’il paye. Il n’avait pas à réagir de cette façon ».

Retrouvez aussi le témoignage du fils du bijoutier invité ce jeudi matin dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin.

La rédaction avec Jean-Jacques Bourdin