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Epidémie de grippe: 6 personnes âgées parmi les 13 victimes étaient vaccinées

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En quelques semaines, 13 pensionnaires d'une même maison de retraite à Lyon, sont mortes de l'épidémie de grippe. Six d'entre eux avaient été pourtant vaccinés.

Six personnes âgées, parmi les 13 décédées, avaient été vaccinées contre la grippe. Entre le 23 décembre et le 7 janvier, ces 13 personnes, appartenant à la même raison de retraite, sont pourtant mortes de l'épidémie.

Six pensionnaires restent par ailleurs hospitalisés ce dimanche. "Quatre des personnes hospitalisées attendent leur retour, les deux autres restent à l'hôpital mais leur pronostic vital n'est pas engagé", a précisé le médecin de l'établissement. 

72 résidents de l'établissement Korian Berthelot, qui accueille 110 personnes âgées "très dépendantes et polypathologiques", ont contracté la grippe. Sur ce total, 13 personnes, d'une moyenne d'âge de 91,5 ans, sont mortes. Selon le médecin, "46% des résidents ont été vaccinés contre la grippe. La vaccination a été interrompue quand l'épidémie est survenue dans l'établissement".

Un taux de vaccination de 38% dans l'établissement

"Pour pouvoir être vacciné, il ne faut pas présenter de syndromes infectieux et accepter la vaccination, ce qui n'est pas le cas de tous les résidents", explique-t-il. Le ministère de la Santé avait indiqué à l'AFP samedi soir que le taux de vaccination au sein de l'établissement atteignait 38%, contre une moyenne nationale de 80%.

L'épidémie "s'est développée de façon précoce dans l'Ehpad Berthelot à partir du 21 décembre, elle a décru au moment de Noël puis une nouvelle flambée nous a poussés le 27 décembre à instaurer une mesure d'isolement". Le médecin précise "qu'aucun regroupement de résidents n'a été autorisé, y compris pour les repas pris dans les chambres". Les visites des familles, "prévenues par téléphone dès le début de l'épidémie et régulièrement informées", ont également été restreintes. 

Le personnel observe le protocole de port de masque et de lavage des mains avec une solution hydroalcoolique. Cet isolement "sera levé sept jours après la fin des symptômes des personnes grippées".

L'Agence régionale de santé a lancé une mission d'inspection

A la demande de Marisol Touraine, l'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes a lancé vendredi "une mission d'inspection afin de contrôler la mise en oeuvre (...) des recommandations des autorités sanitaires de lutte contre la grippe".

Dépêché sur place, le Directeur général de la santé "a constaté que, à cette date, les mesures de prévention étaient bien mises en place", a assuré le ministère. L'inspection, dont un rapport d'étape est attendu "sous dix jours", devra permettre "d'identifier et analyser les causes à l'origine de cet événement exceptionnel".

La fille d'une résidente de 84 ans, vaccinée contre la grippe mais souffrante, interrogée par le quotidien régional Le Progrès, a déploré pour sa part une "prise en charge souvent défaillante" et "des dysfonctionnements" dans l'établissement.

A.Mi avec AFP