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Société

Electricité : le patron d’EDF défend les hausses des tarifs

Henri Proglio, le PDG d’EDF, l’assure : « la France gardera l’électricité la moins chère d’Europe », malgré la hausse de 15% en trois ans des tarifs de l’électricité.

Henri Proglio, le PDG d’EDF, l’assure : « la France gardera l’électricité la moins chère d’Europe », malgré la hausse de 15% en trois ans des tarifs de l’électricité. - -

Alors que les tarifs de l'électricité vont augmenter de 5% jeudi 1er août et à nouveau en 2014 et 2015, le PDG d'EDF a assuré mardi que la France « gardera l'électricité la moins chère d'Europe ». Henri Proglio a également dénoncé la promesse présidentielle de fermer la centrale de Fessenheim.

Oui, les hausses des tarifs de l’électricité sont justifiées. Henri Proglio, le PDG d’EDF, a défendu ce mardi la politique tarifaire du fournisseur d’électricité, à deux jours d’une première hausse des tarifs de 5% pour les particuliers. Il assure même qu’EDF a fait un effort pour ne pas les augmenter plus. « L’autorité de régulation réclamait une hausse (immédiate) de 17% pour rattraper les augmentations qui n’avaient pas eu lieu. J’ai plaidé pour un mouvement plus modéré et étalé sur plusieurs années », affirme Henri Proglio dans Le Monde. « Bien sûr, c’est difficile à expliquer aux gens. Mais vous verrez qu’ailleurs en Europe les hausses seront bien supérieures », assure-t-il.

« Nos prix sont inférieurs de 35% à la moyenne européenne »

Si la facture des ménages va augmenter de 5% au 1er août, de 5% en 2014 et encore de 5% en 2015, c’est notamment pour rénover les centrales nucléaires. « Il faut moderniser en permanence notre outil industriel. Donc beaucoup investir », explique Henri Proglio. « Mais au final, la France gardera l’électricité la moins chère d’Europe », promet le PDG d’EDF, qui assure que les tarifs de l'électricité en France « sont inférieurs de 35% à la moyenne européenne ».

La fermeture de Fessenheim ? « Une décision politique »

Henri Proglio ajoute qu’EDF respectera la promesse de François Hollande de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim d’ici la fin du mandat. Mais il n’en pense pas moins : « La fermeture (de Fessenheim) n’est pas une décision industrielle, mais politique ». EDF va-t-elle réclamer des dédommagements ? « Oui. Je suis là pour servir EDF et pour défendre les intérêts de ses clients et de ses actionnaires », répond le PDG. Quant au montant de ces indemnités, « c’est à discuter ».

Philippe Gril