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Société

Electricité : Hollande exclut une forte hausse cet été

Les tarifs de l'électricité en France pour les ménages devraient augmenter de 6,8% à 9,6% cet été pour couvrir les coûts d'EDF en 2013, a estimé mercredi la Commission de régulation de l'énergie, une hypothèse immédiatement rejetée par le gouvernement. /P

Les tarifs de l'électricité en France pour les ménages devraient augmenter de 6,8% à 9,6% cet été pour couvrir les coûts d'EDF en 2013, a estimé mercredi la Commission de régulation de l'énergie, une hypothèse immédiatement rejetée par le gouvernement. /P - -

La Commission de régulation de l'énergie estime que les prix de l'électricité devraient grimper cet été, entre 6,8 et 9,6%. François Hollande exclut de rattraper «immédiatement» le retard accumulé, « compte tenu du niveau du pouvoir d'achat ».

Pas question de toucher au prix de l’électricité. François Hollande a exclu mercredi en Conseil des ministres de procéder « immédiatement » au rattrapage du retard accumulé sur les hausses des tarifs d'EDF « compte tenu du niveau du pouvoir d'achat des Français », a rapporté Najat Vallaud-Belkacem, interrogée sur les recommandations de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Selon la porte-parole du gouvernement, le chef de l'Etat a eu des propos « clairs » en commentant ce rapport de la CRE portant sur « l'évolution des coûts d'EDF depuis 2008 et qui fait état d'une nécessité de réévaluer significativement » certains tarifs pour compenser ses coûts.

Entre 6 et 10% de hausse

Selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE), les tarifs de l’électricité pour les ménages devraient augmenter de 6,8% à 9,6% cet été pour couvrir les coûts d'EDF en 2013. Pour autant, « il n'est pas question d'accepter une telle hausse de l'électricité cumulée au regard du pouvoir d'achat des Français », a elle aussi déclaré la ministre de l'Energie Delphine Batho à l'issue du conseil des ministres.

« Aider les consommateurs à réduire leur facture »

Dans un rapport sur les coûts de production et de commercialisation d'EDF, la CRE constate également un écart de 1,47 milliard d'euros entre les coûts supportés par l'électricien public et les tarifs fixés par le gouvernement en 2012. Ce retard pourrait entraîner un rattrapage sur la facture des ménages estimé par la CRE à 50 euros par foyer si le Conseil d'Etat, saisi par l'Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (Anode), donnait raison aux concurrents d'EDF et imposait au gouvernement une hausse rétroactive comme il l'a déjà fait pour le gaz. « La question n'est plus de savoir s'il faut augmenter les tarifs mais de savoir comment on peut aider les consommateurs à réduire leur facture », a déclaré Fabien Choné, président de l'Anode et responsable de la stratégie chez Poweo Direct Energie.

P.G avec Reuters