Vincent Peillon veut appliquer l'étude de la sexualité au primaire

Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon - -
Le but affiché : faire en sorte que l'enseignement de la sexualité à l'école ne soit pas que biologique. Vendedi, Vincent Peillon lance un groupe de travail missionné pour trouver le moyen d'inclure un volet affectif et social dans ces cours.
Ce groupe doit présenter un plan d'action avant janvier, a-t-on indiqué au ministère de l'Education nationale. "Il ne faut pas en attendre une révolution. La circulaire existe, elle va loin dans ce qu'elle demande. On veut juste qu'elle soit intégralement appliquée".
La circulaire du 17 février 2003, sur "l'éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées", comporte deux volets: les "connaissances biologiques" et "la prévention des risques" (VIH/sida, MST, grossesses précoces non désirées) mais aussi, "sinon plus, une réflexion sur les dimensions psychologiques, affectives, sociales, culturelles et éthiques".
L'objectif est aussi de rendre "effectives" les trois séances d'information et d'éducation, "au minimum", qui devraient être organisées dans le courant de chaque année scolaire.
L'orientation sexuelle passée sous silence
Un plan d'action contre l'homophobie sera aussi présenté par Najat Vallaud-Belkacem le 31 octobre, en Conseil des ministres, et le député PS Michel Teychenné vient d'être chargé de rédiger un rapport sur le sujet.
La ministre du Droit des femmes a récemment regretté que les manuels scolaires "s'obstinent à passer sous silence l'orientation LGBT de certains personnages historiques ou auteurs, même quand elle explique une grande partie de leur oeuvre comme Rimbaud".
L'année dernière, une nouvelle polémique était née d'une circulaire du ministère prévoyant que les programmes de sciences de première comportent un chapitre intitulé "Devenir homme ou femme".