Rythmes scolaires : 2.500 à 3.000 enseignants à Paris

Enseignants manifestant à Paris contre les futurs rythmes scolaires, mardi 22 janvier 2013 - -
"Non à ces rythmes scolaires, ni statu quo, ni bricolage, l'école mérite une vraie ambition !" C'est derrière une banderole frappée de ce slogan que 2.500 et 3.000 enseignants des écoles parisiennes ont manifesté mardi contre le retour à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013. Une réforme qui, selon eux, "ne favorise pas la réussite des élèves" et "dégrade les conditions de travail des enseignants".
Par ailleurs, les écoles parisiennes étaient massivement en grève mardi, avec un taux de grévistes de plus de 90% et 56% d'écoles fermées, selon un délégué du syndicat SNUipp-FSU. Le rectorat annonçait pour sa part 78% de professeurs grévistes.
Cette grève dans la capitale intervenait après l'annonce par le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, le 10 janvier dernier, de l'entrée en vigueur de la réforme dans sa ville dès la rentrée de septembre 2013.
>> A LIRE : ce que dit le décret sur les rythmes scolaires
Pour une réforme, contre ses modalités d'application
Si la plupart des manifestants se disaient d'accord sur la nécessité de réformer les rythmes scolaires dans le primaire, ils rejetaient en revanche les modalités du projet et sa mise en application par le maire de Paris.
"A Paris, une coupure est prévue de 11h30 à 14h15. C'est de la surveillance qui est prévue, pas des activités", a déploré une enseignante en CM1-CM2. "Il n'y a pas de budget pour la réforme. J'ai beaucoup de crainte pour la rentrée 2013", a regretté pour sa part une professeure des écoles en CE1. Une troisième a regretté l'absence "d'impératif pédagogique" de cette réforme.
De son côté, Bertrand Delanoë a assuré mardi matin qu'il était prêt à "écouter tout le monde", mais qu'il "ne reculerait pas" sur la mise en oeuvre de la réforme.