"Pas un sujet": la ministre de l'Éducation nationale exclut un changement de nom des vacances de Noël et de la Toussaint

Le Conseil supérieur de l'Éducation avait voté ce mercredi 1er octobre en faveur d'un amendement pour les renommer en "vacances de fin d'année" et "vacances d'automne". Toutefois, il ne s'agit que d'un avis consultatif.

Ce n'est "pas un sujet pour la ministre" et ça ne l'a "jamais été". L'entourage d'Élisabeth Borne, ministre démissionnaire de l'Éducation nationale a indiqué ce vendredi 3 octobre que renommer les vacances scolaires de Noël et celles de la Toussaint "n'est pas et n'a jamais été envisagé".

Ce mercredi, le Conseil supérieur de l'Éducation (CSE) avait voté favorablement l'amendement déposé par le syndicat majoritaire des professeurs des écoles, le FSU-SNUIPP, qui visait à changer les nominations de ces vacances scolaires en "vacances de fin d’année" et "vacances d'automne".

"L'amendement en question a été rejeté par l'administration, le vote du CSE n'est que consultatif", a ajouté l'entourage d'Élisabeth Borne.

"Un symbole important"

Le Conseil supérieur de l’éducation est composé de 98 membres représentant les personnels éducatifs, les parents d’élèves, les étudiants et lycéens, ainsi que les collectivités territoriales ou les associations périscolaires et familiales. Il émet des avis consultatifs. Concernant cet amendement, il avait voté à 44 voix pour et 7 contre.

Sur RMC, Océane, enseignante en collège et syndiquée, a salué ce vote "symbolique". "La laïcité ne peut pas être à géométrie variable, on ne peut avoir une religion suprémaciste sur les autres en utilisant l'argument éternel des racines", a-t-elle déclaré.

De son côté Grégoire Ensel, vice-président de la FCPE, première fédération de parents d'élèves, affirme que ce changement de nom "n'est peut-être pas une priorité mais c’est un symbole important qui rappelle la laïcité de la République".

"On a régulièrement des messages de personnes qui s'étonnent effectivement des nominations du calendrier scolaire et qui nous demandent d'intervenir pour qu’on soit dans un respect strict de la laïcité", a-t-il expliqué.

En 1974 déjà, les vacances communément appelées "de Pâques" avaient été renommées en "vacances de printemps" dans les calendriers scolaires officiels.

Salomé Robles