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Faut-il revoir le rythme des vacances scolaires?

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La concertation sur l’école, vaste chantier du gouvernement, est relancée ce lundi. Parmi les points sensibles : la suppression des zones et l’uniformisation des vacances. « Il faut adapter le rythme aux besoins des enfants », affirment les représentants des parents d’élèves.

Après un mois de pause, la concertation sur l’école, vaste chantier lancé par le gouvernement, redémarre aujourd'hui. Au programme : des ateliers de discussion entre professeurs, sociologues, élus, responsables de parents d’élèves ainsi que des représentants du patronat. Parmi les sujets les plus attendus, et les plus sensibles : celui des rythmes scolaires. Un dossier qui a déjà un peu avancé puisque le retour à la semaine de 4,5 jours dans le primaire dès la rentrée 2013 (abandonnée en 2008) semble faire consensus, même s'il reste à définir ses modalités. Point moins consensuel : la suppression des zones pour les vacances scolaires.

« Adapter le rythme aux enfants, pas à l’économie touristique »

A l’heure actuelle, les élèves qui ont leurs vacances en dernier enchainent jusqu’à 11 semaines d'école, ce qui serait mauvais pour l’équilibre de l’enfant.
Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, la première fédération des parents d'élèves, voudrait une règle simple qui servirait de socle commun au rythme scolaire : « 7 semaines de classe, jamais plus, et deux semaines de vacances, jamais moins. A partir du moment où on estime qu’il faut faire réussir les enfants à l’école en priorité, il faudra trouver les moyens de respecter ce rythme. Il s’agit de demander d’adapter les rythmes aux enfants, et pas avant tout à une économie touristique ».

« 300 000 saisonniers menacés »

Car c’est bien le secteur touristique qui freine des quatre fers contre cette réforme. Président du syndicat Union Métiers Industries Hôtellerie, Roland Héguy dit ne pas pouvoir « imaginer qu’on puisse réduire les vacances de février. La montagne, c’est très important en terme économique, il y a beaucoup d’entreprises, beaucoup de salariés, 300 000 saisonniers concernés ». Créer une zone de vacances uniques, ce serait donc mettre en péril l’activité économique. « Quand on regarde les autres pays en Europe, on s’aperçoit que ce rythme n’est absolument pas tenu, donc je ne vois pas pourquoi on s’aperçoit, tout d’un coup en France, qu’il faut tout révolutionner », estime-t-il.

Des vacances d’été décalées

Autre position : le maintien des zones, mais pour toutes les vacances, y compris les vacances d'été. Dans certaines académies, les élèves pourraient, par exemple, souffler du 1er juillet au 15 août, dans d’autres, du 15 juillet au 1er septembre.
Cette concertation nationale donnera lieu à la rédaction d’un rapport avant le 15 octobre, document qui servira de base à un projet de loi d’orientation et de programmation soumis au Parlement dans la foulée.

La rédaction, avec Camille Maestracci