Écoles, collèges, lycées... Hausse des "signalements d'incidents graves" dans les établissements

Les violences sont en hausse dans les couloirs de l'école. Une note du ministère de l'Éducation nationale fait le bilan des "signalements d'incidents graves" dans les établissements publics et privés, de la maternelle jusqu'au lycée.
Les données portent sur l'année scolaire 2022-2023 et sont remontées par les différents chefs d'établissement. Dans le secondaire (collège, lycée), 13,7 incidents graves pour 1.000 élèves ont été recensés, soit 0,6 point de plus sur un an. Une hausse principalement poussée par les collèges ou se produisent "près de trois incidents sur quatre".
Dans les écoles primaires, le taux est quasiment trois fois inférieur, mais reste malgré tout en progression. "Les inspecteurs de l’Éducation nationale ont déclaré 4,6 incidents graves pour 1.000 écoliers (...) un niveau légèrement supérieur à celui de l’année scolaire précédente marquée par les contraintes de la crise sanitaire".
Insultes, coups, stupéfiants
Les "incidents graves" sont répartis en plusieurs cas: des violences verbales comme les insultes, des violences physiques mais aussi la consommation d'alcool ou de drogues, les atteintes à la laïcité ou encore port d'arme.

Peu importe le niveau d'enseignement, les atteintes verbales sont les plus courantes, dans 43% des cas en moyenne. Les violences physiques sont ensuite proportionnellement plus importantes dans les écoles (40%) que dans les collèges et lycées (24%).
Des parents virulents
Les professeurs et les membres du personnel des établissements du premier degré sont particulièrement exposés aux violences, davantage que les élèves:
"Dans le premier degré, les victimes des violences sont en premier lieu les personnels enseignants. 52% des incidents sont commis envers des personnels enseignants et 27% envers des élèves ou des groupes d’élèves". Dans ces établissements, un tiers des atteintes sont du fait des parents qui se montrent agressifs envers les enseignants ou le personnel.

Dans le secondaire et particulièrement les collèges, les élèves sont plus fréquemment les victimes que les enseignants, 43% contre 27%. Dans l'extrême majorité des cas, à tous niveaux, ces atteintes ont lieu à l'intérieur des établissements, dans les salles de classe et dans la cour de récréation.