Directeurs d'écoles au bord de la crise de nerf

Selon une enquête du syndicat enseignant SE-Unsa, 70% des directeurs d'écoles trouvent leur métier particulièrement « épuisant » et « stressant ». Depuis la suppression des postes d'aide administrative, leur charge de travail a beaucoup augmenté, sans revalorisation salariale.

Les directeurs d'école primaire, et de maternelles, seraient-ils sur le point de craquer ? Selon une étude, 70% d'entre eux trouvent leur métier particulièrement « épuisant » et « stressant ». A l'origine de cette enquête, le syndicat enseignant SE-Unsa parle désormais de « souffrance au travail » pour ces directrices et directeurs d'école.
En cause, une surcharge de travail. Très rares sont ceux qui bénéficient encore d'une aide administrative. Ces postes ont été supprimés. Aujourd'hui, ils doivent donc gérer les rendez-vous, les coups de téléphone tout en s'occupant en même temps, pour la plupart, de leur classe. Et avec le projet de refondation de l'école voulu par le gouvernement, la charge de travail risque encore de s'alourdir un peu plus, notamment avec le retour de l'école le mercredi matin.

« C'est fatiguant et je trouve que je ne suis pas assez payé »

Et quand on interroge les directeurs d’école, on constate qu’effectivement leurs journées sont bien chargées. « Vers 7h je prépare ma classe pendant un quart d'heure, après je fais un petit bout de direction, je regarde les mails », raconte sur RMC Céline Faurand, 33 ans, directrice d'une école dans les Alpes-de-Haute-Provence. Elle ne quitte jamais son travail avant 19h voire 20h, pour un salaire inférieur à 2 000 euros. « C'est fatiguant et je trouve que je ne suis pas assez payé pour ce que je fais » déclare-t-elle.

« Obligé de travailler tous les week-ends »

Luc Farré, directeur d'école à Chambéry (Savoie), se dit « obligé de travailler tous les week-ends pour arriver à faire [son] travail de directeur d'école. Et c'est vrai que financièrement, [il] n'est pas reconnu. Ça doit représenter autour de 300 euros d'indemnités » en plus de son salaire d’enseignant. En fin de carrière, avec ses indemnités, Luc Farré dit toucher 2 500 euros par mois. Les directeurs d’école réclament donc deux choses : une revalorisation salariale, et le retour des aides administratives. Car Céline Faurand l’assure : « Gérer une équipe, arriver à monter des projets, un voyage, une kermesse, une fois que ça marche, pour les enfants c'est merveilleux ! ».

La Rédaction avec Céline Martelet