Classes vétustes en Seine-Saint-Denis: Pap Ndiaye appelle à des "travaux urgents" dans le lycée

Au lendemain de la diffusion par RMC d'images montrant des lycéens de Seine-Saint-Denis étudiant en classe dans le noir et le froid, le ministre de l'Education Pap Ndiaye a appelé ce mardi à des "travaux urgents" lors d'un déplacement au lycée Voillaume d'Aulnay-sous-Bois. Si certains bâtiments sont flambant neufs et en bon état, d'autres, anciens, souffrent en revanche de graves problèmes de vétusté.
"Il y a des travaux urgents à faire (...) pour pallier aux difficultés sanitaires, mais aussi faire de telle sorte que nos élèves puissent travailler dans des conditions normales du point de vue du chauffage et de la lumière", a déclaré à la presse le ministre de l'Education à l'issue d'un tour du lycée et d'une table ronde.
"Je m'écarte et je critique toute vision qui serait une vision misérabiliste, catastrophiste, de la Seine-Saint-Denis", a-t-il toutefois ajouté, louant le dynamisme et les résultats de l'établissement.
La diffusion par RMC d'images du lycée Voillaume a provoqué lundi une vive polémique, qui a rapidement pris un tour politique et mis en cause la région Ile-de-France dirigée par Valérie Pécresse, en charge de l'entretien des lycées.
Pécresse se défend
Présente aux côtés du ministre de l'Éducation, l'ex-candidate à la présidentielle, sur la défensive, a mis en avant les nouveaux bâtiments livrés par la région et défendu son bilan en matière de rénovation ou construction de lycées. "C'est compliqué et ça prend du temps de rénover un lycée", a-t-elle expliqué.
"Quand je suis arrivée en 2016, il y avait 200 lycées en Ile-de-France qui ressemblaient au bâtiment que vous venez de visiter", a-t-elle poursuivi.
Les travaux de rénovation dans les parties montrées sur les images ne devraient pas commencer avant 2024.
Dans le bâtiment vétuste, de la peinture décrépie et des traces d'humidité étaient visibles sur les murs. Dans le gymnase, glacial malgré le chauffage allumé, un professeur de sport a expliqué au ministre devoir travailler avec un manteau de ski pour lutter contre le froid. Un autre professeur a évoqué les problèmes d'effectifs, ajoutant que la situation du lycée n'est que "la partie émergée de l'iceberg".