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Des commerçants se battent pour conserver leurs panneaux publicitaires

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Certains commerçants, restaurateurs et hôteliers sont entrés en résistance. Ils veulent conserver leurs pré-enseignes publicitaires à l'entrée des agglomérations, pourtant interdites par la loi.

Ils veulent garder leurs panneaux publicitaires. Alors que les pré-enseignes sur pied signalant commerces, restaurants et hôtels à l'entrée des petites agglomérations doivent disparaître, commerçants, restaurateurs et hôteliers font de la résistance. Ils estiment que pour survivre, ils doivent pouvoir conserver cette visibilité.

Interdites dans les villes de moins de 10.000 habitants

C'est le cas à Duras, un village d'un peu plus de 1300 habitants du Lot-et-Garonne. Vincent Beylard, artisan confiturier, a une quinzaine de petits panneaux aux alentours de sa boutique de confitures artisanales. Et selon lui, ces pancartes sont indispensables à la survie de son activité.

"C'est important quand vous nous cherchez mais c'est d'autant plus important quand vous ne nous cherchez pas. 'Tiens, il y a des confitures ici, je ne savais pas qu'il y en avait'", explique-t-il à BFMTV.

Ce commerçant est aujourd'hui hors-la-loi. Il encourt même 1500 euros d'amende par panneau. Depuis 2015, ces pré-enseignes d'affichage publicitaire sont interdites dans les communes de moins de 10.000 habitants, afin de lutter contre la "pollution visuelle" et "protéger le cadre de vie", comme l'impose le Grenelle de l'environnement 2

La campagne mise en difficulté

Un hôtelier de la région refuse lui aussi de les retirer. "On est soi-disant un pays de tourisme. Il est important aujourd'hui que les clients, quand ils arrivent à cinq kilomètres autour de l'hôtel, ils ne fassent pas des kilomètres et des kilomètres pour vous trouver", explique à BFMTV Marcel Blanchet, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie 47.

La fréquentation dans les établissements ruraux aurait chuté de 25%, selon les organisations professionnelles. Pour la maire de Duras, c'est la campagne qui est à nouveau mise en difficulté.

"Qu'on doive bien ranger, bien poser, organiser un petit peu, je suis tout à fait d'accord. Mais de là à supprimer entièrement les enseignes parce qu'on n'est pas en zone urbaine où là, c'est une folie, il y en a une forêt, c'est horrible", regrette sur BFMTV Bernadette Dreux.

L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie va tenter de convaincre les autorités de faire machine arrière. De nombreuses pétitions en ligne circulent pour permettre à ces petites communes de conserver leurs panneaux.

C.H.A. avec Annabelle Rouleau