Corse : le FLNC se dit prêt à reprendre les armes

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Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC), qui a revendiqué en 2012 des dizaines d'attentats contre des résidences secondaires et des enseignes de la grande distribution, s'est dit prêt mardi à reprendre les armes, au moment où le ministre de l'Intérieur Manuel Valls est en visite dans l'île. « Nous reprendrons les armes pour que la France reconnaisse nos droits nationaux », annonce l'organisation en dénonçant « l'attitude ultra jacobine de la France », dans un communiqué.
« Nous ne nous laisserons jamais impressionner par les menaces »
« Il n'y aura pas la moindre négociation sous le diktat des menaces et des bombes », a réagi Manuel Valls dans la foulée. « Nous ne nous laisserons jamais impressionner par les menaces », a-t-il assuré, soulignant que ce communiqué mérite d'être « analysé ». « Il y en a qui ont peur, et ils ont raison d'avoir peur, de la détermination qui est la nôtre à défendre nos valeurs, celles de la République et à oeuvrer pour la Corse », a-t-il ajouté.
Manuel Valls effectue depuis lundi une visite sous tension en Corse, où les élus n'ont pas apprécié des récents propos sur la violence « enracinée dans la culture corse » et sur « l'omerta » qui régnerait dans l'île. Mardi, il s'en est à nouveau pris à la « mafia » qui sévit en Corse. « Etre maire en Corse, c'est plus difficile qu'ailleurs », a-t-il dit aux journalistes, affirmant qu'ils subissent « des pressions mafieuses ».