Confinement: Paris, Lyon, Lille... les impressionnantes images des villes vidées de leurs habitants

Cela fait maintenant moins de 24 heures que les mesures annoncées par Emmanuel Macron lundi soir sont en vigueur. Dans l'espoir de freiner la propagation du coronavirus Covid-19, le président de la République a strictement limité, de manière temporaire, les déplacements sur l'ensemble du territoire. Seuls les trajets incontournables seront tolérés, sur présentation d'une attestation dérogatoire.
Si elles ont causé quelques tensions entre policiers et Parisiens quelques minutes après leur mise en application, ces mesures inédites devraient surtout modifier en profondeur le paysage des villes françaises. Ce mardi en fin de journée, à l'heure où les travailleurs rejoignent leurs domiciles, les grands axes routiers de la région parisienne étaient désertés, a pu constater BFMTV par hélicoptère.
Une situation inhabituelle, également favorisée par "l'exode" de nombreux Parisiens qui, depuis plusieurs jours, ont préféré quitter la capitale le temps de la période de confinement. Dès mardi matin, seuls 5 km de bouchons avaient été recensée en Île-de-France, contre les 250 et 350 kilomètres de ralentissement en moyenne.
À 14 heures mardi, Paris présentait son visage du 15 août, déserté et silencieux. Seuls les boulangeries, les pharmacies et les supermarchés et supérettes avaient encore de la lumière - mais peu de clients aux caisses.
Signe de "l'effet confinement, ces impressionnant clichés qui montrent les abords de l'avenue des Champs-Elysées et de l'Arc de Triomphe vierges de tous passants.
Les centre-villes désertés
Ces scènes de "ville-morte" ne se résument d'ailleurs pas qu'à Paris. Sur les réseaux sociaux, de nombreux séquences et photographies montraient la désertification des grands centres urbains hexagonaux. C'est le cas à Reims, où d'impressionnantes images filmées par drone montrent les artères de la ville champenoise, habituellement bondées, seulement arpentées par quelques badauds.
A Marseille, c'est dans un silence uniquement troublé par le Mistral que les habitants de la cité phocéenne ont abandonné le front de mer du Vieux-Port.
Autres images impressionnantes, celles de la Grand-Place de Lille, coeur de la ville nordiste, qui aux alentours de 14 heures n'était plus occupée que par quelques passants.

Les rues lyonnaises on également été vidées, donnant à la Capitale des Gaules des allures de ville-fantôme.

1000 cas de plus en 24h
Ces dispositions extrêmes visent à empêcher l'envolée des contaminations et la saturation des services d'urgence: mardi soir, 699 patients dans un état grave étaient en réanimation (contre 400 dimanche) sur un total de 2579 malades hospitalisés, selon le bilan de la Direction générale de la Santé (DGS).
Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a annoncé un total de 175 décès (27 de plus que la veille) et de 7730 personnes testées positives (1000 nouveaux cas en 24 heures): "On est tous potentiellement porteurs", a-t-il souligné en insistant sur la nécessité d'éviter tout contact pour éviter de répandre le virus.