BFMTV
Société

Cher: 200 kilos de barracudas découverts à cause de l'odeur dans un vieux hangar

Capture d'écran du compte Facebook de la Gendarmerie du Cher. Sur l'image, on aperçoit plusieurs étages d'une "armoire" de fortune sur laquelle sont entreposés des poissons (barracudas) en état de putréfaction. Rien ne laisse penser à un respect effectif des règles sanitaire en matière de conservation de produits frais.

Capture d'écran du compte Facebook de la Gendarmerie du Cher. Sur l'image, on aperçoit plusieurs étages d'une "armoire" de fortune sur laquelle sont entreposés des poissons (barracudas) en état de putréfaction. Rien ne laisse penser à un respect effectif des règles sanitaire en matière de conservation de produits frais. - Capture d'écran Facebook / Gendarmerie du Cher.

Plusieurs centaines de kilos de poissons en état de décomposition ont été découverts, le mercredi 2 avril dernier, entreposés dans un hangar vétuste. La propriétaire des lieux, déjà condamnées pour des faits similaires en 2021, a fourni des explications "confuses" aux gendarmes sur place. Ces derniers soupçonnent une activité illicite.

Ils ont eu du flair. Le 2 avril dernier, les gendarmes de la brigade de Châteaumeillant, entre Châteauroux et Montluçon dans le département du Cher, ont été alertés par les habitants de la présence d'une odeur nauséabonde.

Dans cette petite commune de 1.700 habitants, le quotidien est habituellement plutôt tranquille. Pourtant, ce sont 200 kilos de barracudas en état de décomposition qui ont été découverts entreposés dans un hangar suspect, comme le rapportent nos confrères d'Ici Berry.

Une découverte d'autant plus surprenante que la propriétaire du bâtiment, déjà condamnée pour les mêmes faits en 2021 (et au même endroit), semblait "confuse" le moment venu de s'expliquer.

"J'ai plus d'appétit qu'un barracuda"

S'ils s'y sont donnés à cœur joie sur les réseaux sociaux pour tenter d'ironiser la découverte, les gendarmes de Châteaumeillant ont surtout fait savoir leur agacement en estimant la propriétaire du hangar "(peu) futée", elle qui avait déjà été condamnée par le passé.

"J'ai plus d'appétit, qu'un barracuda (barracuda)", écrivent les militaires sur leur page Facebook. "Ce ne sont ni des merguez qui grillent, ni des poissons d'avril qui sont fumés dans ce hangar, mais des barracudas", poursuivent-ils.

Une espèce de poisson à dents pointues présente en Méditerranée, inoffensive (sauf en cas d'attaque ciblée), pouvant mesurer jusqu'à un mètre de longueur et peser jusqu'à plus de 15 kilos.

Si sa chair, consommée plutôt en Asie, n'égale pas celle d'autres espèces plus prisées par les connaisseurs européens, comment expliquer alors l'intérêt d'une activité illicite autour de ce poisson? Difficile à dire pour le moment.

Une chose est sûre néanmoins: les conditions d'hygiène et de conservation des 200 kilos découverts laissaient en tout point à désirer. D'après les gendarmes présents sur place, les animaux étaient entreposés "sans aucun respect des prescriptions sanitaires", d'où l'odeur.

Camille Dubuffet