CGT : à peine installé, Lepaon appelle à débrayer

Le futur nouveau secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, appelle à une nouvelle journée de mobilisation début avril contre l'accord sur l'emploi. Négocié par les partenaires sociaux, le texte doit réformer le marché de l’emploi et installer la « flexisécurité ».

Thierry Lepaon succède à Bernard Thibault, et il veut que ça se sache. S'il doit officiellement prendre la tête de la CGT le 21 mars prochain, Thierry Lepaon a profité de l'ouverture du Congrès de la CGT lundi à Toulouse, pour appeler à une nouvelle journée d'action contre l'accord sur l'emploi dans la semaine du 2 au 5 avril. C'est à ce moment-là que s'ouvrira le débat sur ce projet à l'Assemblée. « Je propose que le Congrès décide d'une journée nationale d'action dans la semaine du 2 au 5 avril avec rassemblements à l'Assemblée nationale et dans les territoires », a-t-il dit dans son discours d'ouverture au Congrès. Une première journée d'action avait été organisée le 5 mars contre cet accord. Négocié par les partenaires sociaux, le texte doit réformer le marché de l’emploi et installer la « flexisécurité ». Il a été approuvé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, FO et la CGT refusant pour leur part « l'accord de la honte ».

« Il va falloir que le gouvernement soit à l'écoute des salariés »

« Le gouvernement actuel s'inscrit dans une politique de rigueur et d'austérité qui constitue la toile de fond de toutes les réformes en cours ou annoncées: l'accord sur la sécurisation de l'emploi, le financement de la protection sociale, les retraites ou l'assurance chômage, la décentralisation », a déclaré le successeur de Bernard Thibault devant les congressistes. « Il va falloir que le gouvernement soit à l'écoute des salariés et de leurs organisations syndicales. Il va falloir aussi que les salariés interviennent massivement et dans la durée », a-t-il dit.
Si Thierry Lepaon souhaite marquer son territoire dès sa nomination, c'est peut-être parce que l'image de la CGT s'érode auprès des Français. Selon un sondage Ifop pour l'Humanité, un peu moins d'un Français sur deux (45%) a une bonne opinion de la CGT. C'est six points de moins qu'en 2006, et 10 de moisn qu'en septembre 2005.

P.G avec AFP