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Société

Castres: de l'argent de poche contre des travaux d’intérêt général

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A Castres, dans le Tarn, la municipalité a mis en place le programme "Argent de poche". Cette opération permet aux adolescents volontaires d'effectuer des travaux d'intérêt général dans la ville contre un peu d'argent de poche durant les vacances scolaires. Le dispositif rencontre un franc succès. Qui a dit que les jeunes étaient fainéants?

C'est une initiative unique en France. A Castres les adolescents peuvent travailler quelques heures pour la collectivité en échange d'un petit pécule. Le dispositif "Argent de poche" permet à des jeunes âgés de 14 à 17 ans d'effectuer des missions d'intérêt général pendant leurs vacances scolaires ou les mercredis après-midi. Encadrés par des tuteurs, ils officient dans les différents services de la municipalité, pour un maximum de trois demi-journées.

Alice participe à l'opération et semble satisfaite de pouvoir contrer l'impossibilité de travailler pour des raisons juridiques.

"On ne peut commencer à travailler qu'à partir de 16 ans, donc à 15 ans c'est compliqué si on veut se faire un peu d'argent de poche. Ça donne la chance à des jeunes de se faire un peu d'argent alors qu'ils n'ont pas forcément des contacts pour le babysitting ou des petits boulots. Ça aide", explique l'adolescente en passant la serpillière sur le sol d'une salle de classe en jean et baskets.

Sophie aussi effectue elle aussi une de ces missions d'intérêt général. Elle décrit un dispositif d'inscription très simple. "Je suis allée voir la mairie pour demander si je pouvais travailler, ils m'ont dit oui donc je me suis inscrite sur une liste", indique-t-elle.

Une première approche du monde du travail 

Le dispositif "Argent de poche" faisait partie des engagements de campagne lors des municipales 2014. Une promesse respectée par le maire Pascal Bugis. Sa mise en place a été négociée avec les autorités afin de respecter le droit du Travail.

"Ce sont des missions qui ont un objectif bien particulier, d'aider les jeunes à la prise de contact avec le monde du travail et surtout de leur faire prendre conscience qu'on peut aider la collectivité tout en se faisant un peu d'argent de poche", affirme l'élu. 

Si la commune avait prévu au départ une cinquantaine de places, ce sont 115 élèves qui se sont proposés. L’opération ne coûte que quelques milliers d’euros à la ville et devrait être pérennisée.
M.-C. M avec Alexis Cuvillier et Maxime Meunier