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"Ça s’est joué à quelques secondes près": la seule rescapée d'un crash d'avion près d'Annecy témoigne

Un avion de tourisme - Image d'illustration

Un avion de tourisme - Image d'illustration - LOIC VENANCE, AFP/Archives

Brûlée à 30% au niveau du visage, des bras et des jambes, la jeune femme aujourd'hui âgée de 20 ans a repris ses études et souhaite aller de l'avant.

Un terrible drame familial. Le 5 août 2021, le destin de la famille Weibel bascule dans l'horreur après un accident d'avion de tourisme survenu à proximité d'Annecy, sur les pentes du col du Glandon, en Savoie.

L'appareil, piloté par le père de famille, perd subitement de l'altitude et s'écrase, provoquant la mort du couple et de leur fils. Une jeune femme, Laura, leur fille alors âgée de 18 ans, est la seule survivante. Grièvement touchée, elle est placée en coma artificiel pendant deux mois.

Deux ans plus tard, cette dernière se livre auprès de France 3 Régions, et évoque les secondes qui ont précédé le drame.

"On a commencé à perdre de l’altitude. On se rapprochait de plus en plus du sol. Mon dernier souvenir, c'est d’avoir foncé dans les arbres", se rappelle-t-elle.

Elle a été sauvée de justesse par un cycliste et un randonneur, qui ont réussi à l'évacuer de la carcasse de l'appareil, un Robin DR 500, avant que celle-ci ne prenne feu. "Ça s’est joué à quelques secondes près. L’avion s’est embrasé, c’était trop tard pour le reste de ma famille."

"J'avais du mal à réaliser"

Toujours auprès du média régional, la jeune femme, brûlée à 30% au niveau du visage, des jambes et des bras, se rappelle de son réveil, complètement déboussolée, à l'hôpital.

"Je ne me souvenais pas de ce qu'il s’était passé. Je ne comprenais pas ce que je faisais là. C’est un médecin qui est venu m’annoncer ce qu’il s’était passé. Mais quand il me l’a dit, en fait, je m’en souvenais, mais j’avais du mal à réaliser. Je me posais des questions parce que mes grands-parents étaient là, mes amis aussi, mais pas mes parents et mon frère", reprend-elle.

Désormais équipée d’un masque de compression qu'elle porte à longueur de journée afin de favoriser la régénération de sa peau, la jeune femme tente de se reconstruire malgré le deuil. Elle a fait le choix de s'installer dans la maison familiale, dans la région de Nantes.

Alors qu'elle avait entamé, avant l'accident, des études de médecine, elle a finalement, comme le rappelle toujours France 3 Régions, bifurqué vers une licence économie et gestion. "Avec tout ce qu’il s’est passé et d’avoir été dans le milieu médical aussi longtemps, je voulais passer à autre chose", termine-t-elle.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV