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Brest: deux anciens conseillers municipaux du maire mis en examen 

François Cuillandre, l'actuel maire de Brest - Image d'illustration

François Cuillandre, l'actuel maire de Brest - Image d'illustration - FRED TANNEAU / AFP

L'interpellation a eu lieu dans le cadre de l'enquête sur le versement des indemnités des élus PS de la ville.

Ce mardi matin, le maire socialiste de Brest, François Cuillandre, a été placé en garde à vue et auditionné dans les locaux de la police judiciaire en compagnie de deux de ses anciens adjoints à la mairie bretonne. L'interpellation a eu lieu dans le cadre de l'enquête sur le versement des indemnités des élus PS de la ville, a-t-on appris auprès du parquet et de la métropole.

Si l'élu a été libéré en fin de journée, ses deux anciens conseillers municipaux, Alain Masson et Jean-Luc Polard, ont été "mis en examen et placés sous contrôle judiciaire" dans cette même affaire. 

Alain Masson, qui était aussi premier vice-président de la métropole jusqu'à sa démission en novembre dernier, a été mis en examen pour "abus de confiance", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Brest, Jean-Philippe Récappé. Jean-Luc Polard a quant à lui été mis en examen pour "complicité d'abus de confiance", selon la même source. 

Information judiciaire ouverte en 2018

Le parquet de Brest avait ouvert une information judiciaire pour détournement de fonds publics, abus de confiance, complicité et recel à la suite de révélations du journal Le Télégramme sur la manière dont les indemnités des élus socialistes de la métropole étaient gérées par l'intermédiaire de l'association "Vivre à Brest".

"Les élus les mieux lotis aidaient ceux qui l'étaient moins", avaient expliqué Alain Masson, président de l'association, et Jean-Luc Polard, son trésorier, lors d'une conférence de presse organisée peu après les révélations du Télégramme. Ainsi, la quasi-totalité des élus socialistes versaient leur indemnité dans un pot commun avant une redistribution qu'ils jugeaient plus "juste et solidaire".

Mais l'enquête a révélé qu'Alain Masson aurait perçu son indemnité d'élu municipal et communautaire (4.400 euros net) en plus d'une somme mensuelle de 3.470 euros, prise dans le pot commun, et ce depuis au moins 2014. 

De plus, le versement de cette somme n'aurait pas été décidé à l'issue d'un vote de l'association et n'aurait pas été déclaré au fisc. Les deux anciens élus avaient démissionné de leur mandat dans le cadre de cette affaire.

Hugo Septier avec AFP