Attentats de Paris: la peur provoque de nombreuses fausses alertes

Des soldats patrouillent aux abords du Château de Versailles. - Loic Venance - AFP
Près d'une semaine après les attentats, le traumatisme des attentats est toujours à vif. Un peu partout en France, de fausses alertes se multiplient, jusqu'à provoquer le détournement de deux avions mercredi.
Une peur palpable
Une simple recherche sur les réseaux sociaux permet de mesurer l'ampleur du problème. Chaque jour, un peu partout en France, de fausses alertes au colis piégé ralentissent les transports en commun. Une augmentation des signalements qui s'explique par la psychose créée par ces attentats d'un genre nouveau en France.
Pour la première fois, des kamikazes ont frappé la capitale, et contrairement aux attentats du 7 janvier, ils ne visaient aucun objectif en particulier. Une situation qui provoque chez les Parisiens, mais pas seulement, une paranoïa que certains expriment avec humour. Ils racontent ainsi comment un claquement de porte, une ampoule cassée ou une simple voiture qui passe les plongent dans la peur.
Mouvements de foule
Depuis vendredi, plusieurs phénomènes de mouvements de foule ont par ailleurs émaillé les rassemblements de soutien aux victimes des attentats. Dimanche 15 novembre, deux jours après les attentats, la place de la République a été le témoin de l'un de ces mouvements de panique, provoqué par l'éclatement d'une lampe chauffante près d'une terrasse.
Un mouvement de panique qui s'est répandu jusque dans le 19ème arrondissement où des terrasses ont été renversées. Certaines personnes se sont même jetées dans le Canal de l'Ourcq pour se mettre à l'abri de ce qu'ils pensaient être une attaque terroriste.
Dernier exemple en date, la psychose qui s'est emparée de Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), dans la journée de mercredi. Sur Twitter, de nombreux internautes rapportent des coups de feu, et l'un d'eux fait même état de la mort d'une personne dans un fast-food de la ville.
En réalité, c'est la présence d'un homme portant un passeport au nom de Salah Abdeslam, recherché pour sa participation aux attentats, au bureau de Poste de la ville, qui a provoqué un vent de panique. Une prise d'otage dans le bâtiment a même été évoquée alors que la police y effectuait simplement les vérifications d'usage.