Ariège: un trentenaire en comparution immédiate pour apologie du terrorisme

Un homme sera présenté ce mardi après-midi en comparution immédiate, au tribunal correctionnel de Foix. Il est suspecté "d'apologie du terrorisme". (Photo d'illustration) - AFP
Un homme de 32 ans, interpellé samedi après le signalement d'un utilisateur de Facebook, doit être présenté ce mardi en comparution immédiate à Foix pour "apologie publique d'un acte de terrorisme" et "menace de mort en raison de la religion", a-t-on appris auprès du parquet.
L'audience est fixée à 14 heures au tribunal correctionnel de Foix, a précisé une représentante du parquet.
Samedi, un utilisateur de Facebook avait signalé à la police des "menaces de mort réitérées" de la part d'un "individu se réclamant d'Allah et faisant l'apologie du terrorisme", selon un communiqué du procureur de la République à Foix.
Le suspect voulait "donner son âme à Allah le 12 décembre 2016"
Selon le document, "sans énoncer de cible particulière, l'intéressé indiquait parallèlement vouloir donner son âme à Allah le 12 décembre 2016", jour d'une visite du Premier ministre, Bernard Cazeneuve, en Ariège.
Le trentenaire a été interpellé samedi après-midi avec l'assistance du RAID à Pamiers, et placé en garde à vue au SRPJ de Toulouse. Dimanche, sa garde à vue a été prolongée. Entendu, il s'est "défendu d'avoir conçu un quelconque projet criminel", avait indiqué la procureur de la République.
"La minutieuse perquisition menée chez lui confirme l'absence d'armes et aucun élément matériel n'accrédite à ce stade de l'enquête l'existence d'actes préparatoires tendant à la commission d'un crime", selon la même source.
Déjà condamné à 8 mois de prison en comparution immédiate
"Questionné sur sa volonté de donner son âme à Allah le 12 décembre 2016, le mis en cause a expliqué qu'il avait choisi ce jour car il s'agit de la date anniversaire du prophète", poursuivait le parquet.
Dimanche, la procureur écartait ainsi "en l'état des investigations", "tout lien" avec la venue du Premier ministre, Bernard Cazeneuve, et du Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, dans le département lundi. Ce qu'une source proche du dossier a confirmé mardi à l'issue de la garde à vue.
En janvier, le prévenu avait été condamné à 8 mois de prison en comparution immédiate, pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique", "menaces de mort sous condition", "intrusion dans un établissement scolaire" et "détention de stupéfiants", avait précisé le parquet.