Antennes-relais : ondes électromagnétiques au menu des députés

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Les députés écologistes devraient faire adopter jeudi par l'Assemblée un encadrement de l'exposition aux ondes électromagnétiques. Un texte qui intervient après une nouvelle polémique sur la dangerosité de ces ondes et les seuils d'exposition dans le métro.
La proposition sur l'exposition aux ondes électromagnétiques vise "la sobriété, la transparence et la concertation", par diverses mesures encadrant l'installation d'antennes-relais, interdisant la publicité auprès des mineurs de moins de 14 ans pour les téléphones portables ou encore visant à une meilleure information sur les sources d'émission.
A Pailharès, un village de 200 habitants du nord de l'Ardèche,les habitants veulent garder leur zone sans ondes, il n'y a ni téléphones portables, ni wifi. La commune serait même devenue un refuge pour électro-hypersensibles. Pourtant elle s'est dotée d'une antenne relais qui doit être activée dans six mois.
Isabelle a dû quitter la ville
Isabelle est électro-hypersensible depuis 2011. Elle milite contre l'installation de l'antenne, "cela me perturbe beaucoup", justifie-t-elle, "j'ai jusqu'à des troubles de motricité, donc je peux ne plus pouvoir bouger". Isabelle a perdu son emploi, son logement et sa famille et a dû quitter la ville.
Mais à Pailharès, la population est plutôt pour l'installation de cette antenne. Richard Taton est conseiller municipal. "On essaie de développer Pailharès, chose très dure. Si on veut installer du monde, la seule solution passe par les technologies actuelles", estime-t-il.
Et si l'antenne est installée, Isabelle devra encore déménager, et fuir les ondes pour la cinquième fois.