Andouillette, foie gras... En Charente, un distributeur permet d'acheter des plats gastronomiques à emporter

Andouillette, foie gras ou encore ris de veau.... Dans la petite commune de Ruelle en Charente, il est désormais possible d'acheter des plats gastronomiques sur le pouce. Confrontés à une baisse de fréquentation de leur établissement à cause du Covid, les gérants du restaurant La Cour ont décidé d'installer fin janvier un distributeur de plats frais, faits maison... à venir chercher à n'importe quel moment de la journée.
"C'est parti d'un constat très simple", explique à BFMTV.com Martine Valladas, gérante du restaurant. "À cause de la pandémie, on a perdu un important volume de clientèle: entre les gens en télétravail, ceux qui sont malades, ceux qui ont peur d'attraper le Covid, ceux qui n'ont pas de pass vaccinal..."
Les habitudes de consommation bouleversées par le Covid
La gérante de l'établissement reconnaît que le distributeur représente un certain investissement - 27.000 euros -, mais elle estime qu'il était devenu "nécessaire de s'adapter aux nouvelles habitudes de consommation" des gens, qui ont indéniablement été bouleversées par la pandémie.
"Deux fois par jour, nous remplissons la machine avec des plats frais cuisinés dans notre restaurant", détaille la gérante, qui tient le restaurant avec son mari et a 4 salariés. "Tout est fait maison et on essaie de proposer des plats différents tous les jours! Le distributeur a une capacité de 40 casiers frais et on propose 4 à 6 plats différents par jour."
Selon les plat proposés, les prix varient mais ils se veulent relativement accessibles: ils vont de 3.50 euros la mousse au chocolat à 17 euros le ris de veau. "Mais on propose aussi des andouillettes, de l'agneau, nos plats du jour, des croque-monsieurs", ajoute Martine Valladas, qui dit noter "un enthousiasme monstre" des clients, en seulement trois semaines.

Des plats cuisinés sur place le jour-même
"Les gens trouvent ça pratique", se réjouit-elle à notre micro. "Ça dépanne et en même temps on sait qu'on va manger quelque chose de sain. Ça attire une clientèle inattendue pour nous, et qu'on n'avait pas forcément avant, comme les personnes âgées qui n'ont plus toujours la force de cuisiner"...
"Mais pas que!", poursuit la restauratrice. "On voit vraiment des gens de tous horizons, des médecins, des ouvriers sur le point de partir travailler... La dernière fois, on a eu la surprise de voir que quelqu'un avait commandé un plat à 4 heures du matin!", s'étonne encore cette femme, installée en Charente avec son mari depuis 15 ans.
Avec la crise sanitaire, il peut s'avérer compliqué pour les restaurateurs de remplir leurs tables. En ce début d'année, les acteurs de la restauration sont nombreux en France à s'inquiéter de la chute de fréquentation de leurs établissements. 85% des restaurateurs reconnaissaient une baisse de leur activité les 4 et 5 janvier dernier, dans une enquête menée par les quatre syndicats du secteur.