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Le satellite européen de mesure des vents sera finalement lancé mercredi

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Le dieu Eole n'était pas favorable à un lancement mardi, il est donc reporté à mercredi. L'instrument permettra d'affiner les prévisions météo et ainsi de mieux prévoir phénomènes extrêmes et épisodes méditerranéens.

Le lancement d'Aeolus, un satellite européen de mesure des vents était prévu pour mardi à partir de la base de Kourou, en Guyane. Mais, ça ne s'invente pas, il sera reporté pour des raisons de "conditions météorologiques défavorables", à mercredi 18h20 heure guyanaise. Le satellite, construit par Airbus Defence and Space, doit fournir aux scientifiques et aux météorologues des mesures directes à intervalles réguliers.

"Aeolus sondera l'atmosphère avec un laser puissant et devrait ainsi nous aider à mieux comprendre les dynamiques au niveau des tropiques et les processus influant sur la variabilité du climat, mais surtout à améliorer les prévisions météorologiques", avait indiqué auparavant l'Agence spatiale européenne sur son site internet.

Explorer un continent encore mal connu

Les mesures s'effectueront par l'envoi par intervalles de brèves impulsions de lumière dans l'atmosphère. Le principe est que les flashs sont réfléchis par les molécules de gaz présentes dans l'air et dans les nuages. La lumière renvoyée est interceptée par des capteurs et analysée par les instruments embarqués. Les mouvements dans l'atmosphère peuvent ainsi être mesurés avec précision à diverses altitudes, depuis la surface jusqu'à 30 kilomètres.

Le but principal d'Eolus est d'établir une carte précise des vents à un moment "T" et à différentes altitudes, dans le but d'affiner les prévisions météorologiques. Si de nombreux moyens terrestres et aériens, bouées, ballons-sondes, stations prennent des mesures régulières des variables météorologiques, le maillage reste cependant incomplet.

"Il n'y a pas partout de station. On a par exemple peu d'informations sur ce qui se passe au-dessus de l'Afrique saharienne, des océans, des tropiques, des pôles", note auprès du Parisien Alain Dabas, chercheur au Centre national de recherches météorologiques.

La 50e mission d'Arianespace

Ces nouvelles mesures doivent aussi permettre de mieux appréhender des phénomènes amenés à se multiplier avec le réchauffement climatique synonyme d'instabilité, tempêtes et ouragans et, de manière plus immédiate pour nous, les épisodes méditerranéens.

Aeolus fait partie du programme Copernicus de l'Union européenne pour la surveillance de l'environnement. "Cette nouvelle mission sera la 50e effectuée par Arianespace pour le compte de l'Agence spatiale européenne", rappelle la société de lancement.

D. N. avec AFP