"Tout ce qu'on a comme doses, on l'utilise": l'ARS Ile-de-France défend l'organisation de la vaccination

Une infirmière administrant le vaccin Pfizer/BioNTech à une collègue à Pessac le 8 janvier 2021. - Mehdi Fedouch
Face aux critiques d'élus locaux dont les centres de vaccination ont reçu moins de doses qu'espéré, le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France Aurélien Rousseau a affirmé ce lundi que leur approvisionnement se faisait "à flux tendu".
"Tout ce qu'on a comme doses, on l'utilise", a assuré Aurélien Rousseau qui dénombre déjà 77.000 personnes vaccinées dans sa région et en prévoit 80.000 de plus cette semaine et autant la semaine prochaine.
Cela inclut 600 Ehpad, dont la moitié recevra cette semaine "un peu plus de 20.000 doses pour les résidents et personnels" volontaires. Un "flux prévu depuis longtemps" et stocké "dans les congélateurs en attendant cette opération", a-t-il précisé.
Une livraison de 53.000 doses ce mardi
En parallèle, l'ARS attend ce mardi une livraison de 53.000 doses du vaccin Pfizer, dont 45.000 pour les "centres ambulatoires" destinés aux personnes de plus de 75 ans ou malades "à haut risque".
Certains maires ont regretté ce lundi d'en avoir reçu un "nombre limité", notamment à Pantin, en Seine-Saint-Denis, voire dénoncé une contradiction avec les "annonces gouvernementales", les obligeant à reporter des rendez-vous.
"C'est le nombre de doses qui détermine le nombre de créneaux" de rendez-vous, rétorque Aurélien Rousseau qui dit comprendre la "déception d'élus qui se sont démenés pour monter de gros centres et qui ont eu moins que ce qu'ils pouvaient faire".
Des rendez-vous débloqués "au fil de l'eau"
Sur 109 centres ouverts dans la région, 96 n'ont toutefois "pas de rendez-vous supérieurs au nombre de doses", 5 ont "un petit dépassement tout à fait gérable" et 8 ont un "surbooking" que l'ARS prévoit de "régler en envoyant les personnes vers d'autres centres ou en décalant les rendez-vous de quelques jours".
Les maigres stocks laissent toutefois peu de marge de manoeuvre: dimanche soir, il restait 34.000 doses dans la région, dont 10.000 ont été "utilisées pour avoir plus de disponibilités pour les personnels de santé", afin de compléter les 8.000 réservées sur la livraison hebdomadaire de Pfizer.
Dans ces conditions, les rendez-vous en ligne, déjà complets jusqu'à mi-février, devraient être débloqués "au fil de l'eau, semaine après semaine", à moins que le rythme des livraisons permette de "rouvrir des créneaux" plus tôt.